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vendredi, avril 26, 2024
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Montée de l’insécurité : Les Jakarta, un mal à freiner

par pierre Dieme

Une grande partie des agressions perpétrées à Tivaouane est liée au phénomène du moto-Jakarta, révèle le délégué du procureur près du Tribunal d’instance de Tivaouane, Babacar Diop.

Les violences, agressions et vols à l’arrachée sont devenus monnaie courante dans la ville de Tivaouane. Une situation qui terrifie les habitants de cette sainte cité, qui, à la faveur d’une journée de présentation du rapport annuel de la Maison de justice de Tivaouane, ont interpellé les autorités sur l’insécurité qui prévaut dans cette ville.
Les populations ont attiré l’attention des autorités sur les nombreux cas d’agression qui vont crescendo. Il pointe du doigt «le phénomène des motos-Jakarta» qui ont fini d’envahir Tivaouane à l’instar des autres grandes villes du Sénégal, notamment Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga, Kaolack, Fatick… Ainsi, elles ont demandé aux autorités de sécuriser la ville sainte pour juguler ce fléau qui gangrène la stabilité et la paix. En réponse, Babacar Diop, délégué du procureur près du Tribunal d’instance de Tivaouane, révèle : «Nous voyons que la délinquance à Tivaouane est en grande partie expliquée par ce phénomène de Jakarta.» Il renseigne : «A l’audience au Tribunal d’instance, nous avons constaté que notre rôle, en grande partie, est en fait constitué de faits de délinquance liés aux Jakarta.» Ainsi, il lance un appel aux Badienou gox et chefs de quartier pour faire une sensibilisation de proximité, «réfléchir sur ces questions afin de lutter contre ce fléau». Parce que, à l’en croire, «l’activité des motos n’est pas organisée».
Au-delà, la coordonnatrice de la Maison de justice de Tivaouane, Mme Aminata Seck Guèye, est largement revenue sur les dossiers traités par sa structure, estimés à 10 051, toutes affaires confondues, entre 2019 et 2021. Elle s’est dite satisfaite du «taux de fréquentation assez important» et du «traitement des litiges», malgré quelques difficultés rencontrées dans l’exercice du métier de conciliateur. «Le gros du lot des dossiers traités concerne l’information pour obtenir les actes administratifs, les mariages et les créances. Et notre stratégie depuis le début, c’est d’essayer de contourner les difficultés. Et donc de trouver des solutions», note Mme Guèye.
Créée en 2009 pour assurer une présence judiciaire de proximité, la Maison de justice de Tivaouane a aussi pour objectif de rapprocher la Justice du justiciable, mais aussi de désengorger les juridictions.

Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) – 

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