La migration irrégulière a connu un recul cette année, selon le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière, qui a tenu , ce jeudi, à Ziguinchor, une table ronde sur cette problématique majeure.
ZIGUINCHOR – La migration irrégulière connaît une baisse au Sénégal. Les tentatives, les candidats et les embarcations interceptées ont diminué en 2025 par rapport à l’année précédente. D’après les statistiques du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), de janvier à octobre 2025, 3 764 personnes ont été interpellées, dont 1 598 de nationalité sénégalaise et 1 981 de nationalités étrangères. Le nombre de convoyeurs déférés est passé de 70 à 150. « Ce sont des personnes réellement impliquées dans l’organisation et le trafic de migrants. Cette année, nous avons réussi l’exploit de faire déférer 150 personnes devant le pôle judiciaire financier », a déclaré Henry Boumy Ciss, chef de la Division de la communication du CILMI. Il s’exprimait hier lors de la table ronde présidée par l’adjoint au gouverneur chargé du Développement, Alsény Bangoura, sur la question de la migration irrégulière.
Au cours de sa présentation, M. Ciss a fait un état des lieux de la migration irrégulière. Il a affirmé que le nombre d’embarcations arraisonnées est estimé à 47. « Cela prouve que la stratégie est efficace, mais il faudra la suivre de près », a salué l’adjoint au gouverneur de Ziguinchor. Concernant les perspectives, Henry Boumy Ciss a indiqué qu’un diagnostic national est en préparation pour recueillir, au niveau de tous les départements et régions, des « remontées de plans d’action opérationnels qui permettront au CILMI de compiler les données ». Dans cette même dynamique, le CILMI espère finaliser la procédure opérationnelle standard sur la migration circulaire en mer.
Dans la région de Ziguinchor, l’adjoint au gouverneur Alsény Bangoura a précisé qu’un plan stratégique regroupant plusieurs intervenants sera bientôt élaboré. Un tel plan d’action prévoit, entre autres, de miser sur l’insertion et la formation des jeunes afin de les fixer dans leurs terroirs respectifs.
Pour rappel, le gouvernement du Sénégal a mis en place une stratégie de lutte globale et concertée. Cette approche se matérialise notamment par la création du CILMI. Cette structure indispensable vise à coordonner l’ensemble des actions des structures compétentes en matière de lutte contre la migration irrégulière, de surveillance des frontières et de mise en œuvre des projets de migration circulaire.
Kadidiatou SONKO (Correspondante)

