Le parti Alternative pour la Relève citoyenne (Arc) a organisé, le 15 novembre 2025, un grand meeting à Guédiawaye. Après avoir dressé un tableau sombre de la situation économique et politique du Sénégal, sa présidente, Anta Babacar Ngom, a tendu la main à toute l’opposition et à la société civile pour faire bloc afin de défendre les intérêts du pays.
Le Sénégal traverse une période très difficile marquée par des soubresauts à la fois politiques et économiques. L’affirmation a été faite, samedi 15 novembre 2025, par Anta Babacar Ngom, présidente du parti Alternative pour une relève citoyenne (Arc), à l’occasion d’un grand meeting prèsde l’école de la cité des enseignants sise à Guédiawaye. « Depuis deux ans, le Sénégal marche au ralenti. Le pays ne peut pas être pris en otage pour des divergences entre les tenants du pouvoir. Qu’ils s’entendent ou pas, cela ne décharge aucun d’entre eux des responsabilités qu’ils endossent. Ils doivent se mettre au travail, car c’est cela qui correspond aux attentes du régime », a-t-elle déclaré. L’ancienne candidate à la présidentielle de mars 2024 en a profité pour lancer un appel à toute l’opposition et à la société civile à faire bloc face à l’attitude du régime.
« Après seulement deux ans d’exercice du pouvoir, ce régime nous installe dans une campagne électorale. Si une présidentielle se dessine, les tenants du pouvoir doivent nous renseigner. Nous qui sommes de l’opposition avons la même ambition d’exercer le pouvoir qu’eux », a ajouté Anta Babacar Ngom. La députée non-alignée s’est prononcée aussi sur l’affaire de la dette cachée du Sénégal. « L’existence ou pas de la dette n’est pas le débat, car qu’elle existe ou non, nous sommes en train de la payer. Mais, ce qui est évident, c’est que le Sénégal récolte de très mauvaises notes auprès des agences de notation, preuve que la situation économique du pays est critique et que l’heure est grave », a-t-elle estimé.
Dès lors, la présidence d’Arc pense que ce régime doit travailler à trouver une solution à ce problème. « Il faut qu’on restructure la dette. Discutons-en avec nos partenaires. Nous avons des solutions que nous soumettrons aux autorités parce que nous sommes un parti de réflexions et de propositions », a-t-elle indiqué. Anta Babacar Ngom considère que l’option du souverainisme est bonne à condition qu’on s’abstienne de vivre en autarcie. Cela, après avoir dénoncé les souffrances des Sénégalais. Mettant en garde contre l’utilisation de la justice pour régler des comptes, elle a ainsi appelé à libérer tous « les détenus politiques ». La responsable politique a, par ailleurs, fait part de la décision d’Arc de participer aux prochaines élections locales à Guédiawaye pour prendre la mairie de la ville afin de pouvoir régler les problèmes de la population.
Abdou DIOP (Correspondant)

