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jeudi, avril 25, 2024
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Matar Sylla : « Lamine Diack, le bouc émissaire d’un système »

par pierre Dieme

Matar Sylla prend position dans l’affaire Lamine Diack, dénonçant une cabale contre l’ex-patron de l’IAAF, jugé à Paris, et qui risque 4 ans de prison et 500 mille euros d’amendes pour corruption passive et abus de confiance.

Très en verve, l’ex-Directeur général de la Rts, invité du Jury du dimanche (JDD), émission de Mamoudou Ibra Kane, sur iRadio et Itv, ce 21 juin, annonce les couleurs, soutenant qu’il sera « très subjectif ». Parce que considérant Lamine Diack comme un père.

« Pour moi, c’est une icône africaine. Je considère que c’est quelqu’un qui a rendu énormément de services à son pays le Sénégal, à l’Afrique et au monde », dit-il, déplorant, selon lui, qu’il soit « un bouc émissaire. » Car justifie le journaliste : « au lieu de juger un homme, on juge un système alors que c’est la même chose partout. Quelles seraient les fédérations qui seraient épargnées mondialement ? Ce que l’on oublie, et là également, c’est un témoignage, l’ancêtre de l’UAR, c’était l’URTNA. A l’époque, Pape Massata Diack était l’un des meilleurs marqueteurs de ISL, qui était une société suisse qui s’occupait de Marketing des droits sportifs, qui mettait de l’argent en termes de sponsoring dans l’athlétisme auparavant. C’est des millions de dollars qu’il a fait rentrer. Tout cela, on le passe à pertes et profits en disant aujourd’hui. »

Poursuivant, il martèle : « Je suis contre l’injustice, contre la stigmatisation. Je pense que c’est une injustice et c’est une cabale. Quelqu’un qu’on retient depuis cinq ans. Il ne peut pas se déplacer. Maintenant, ça suffit, à son âge, il est temps qu’on le laisse retrouver ses enfants et petits-enfants, son Sénégal natal et jouir de sa retraite paisiblement. Il a rendu beaucoup plus de services au sport mondial qu’il n’a causé de tort. »

Le patron de presse déplore également la tournure de l’affaire Batiplus dans laquelle le journaliste Cheikh Yerim Seck est inculpé et placé sous contrôle judiciaire. « Je les (Cheikh Yerim Seck et Me Malick Sall) connais tous les deux. C’est dommage qu’on en soit arrivé à cela. Mais la justice suit son cours. On verra à quoi cela va aboutir mais je pense que dès fois il faut calmer le jeu. Parce qu’il y a des enjeux aujourd’hui beaucoup plus essentiels au Sénégal et en Afrique, et qu’il faut mettre toutes nos énergies sur ces enjeux. »

Mais, précise-t-il, dans ce dossier, « nous sommes à la lisière de deux catégories de droit : la liberté d’expression, de liberté, celle du journaliste, qui a le droit de ne pas révéler ses sources. Quelques fois des gens sous le couvert de l’anonymat parce qu’ils peuvent perdre leur boulot, faire l’objet de violences, et la déontologie interdit même aux journalistes de révéler ses sources. C’est honorable et je pense que c’est quelque chose qu’il faut respecter. De l’autre côté, vous avez le droit du citoyen à dire je me suis senti diffamé, ce qu’on a dit ne sont pas des faits établis, et qui a le droit d’ester en justice. Le plus important dans ces choses, ce sont les faits. S’il y a un procès, il (Cheikh Yerim Seck) est tenu d’apporter les preuves de ses révélations ».

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