Beaucoup d’entre nous n’avons pas été au début du rendez-vous des martyrs patriotiques. N’empêche. Nous partageons les mêmes souffrances, les mêmes douleurs que les victimes, et souhaiterions la fin de leur clavaire au plus vite.
Que faut-il l’Etat encore à l’Etat du Sénégal pour résoudre la question des Sénégalais assassinés, torturés, emprisonnés? La vérité est qu’il y a beaucoup de dilatoire dans les réponses fournies jusqu’ici, et la marche décrétée il y a quelques jours, montre sans équivoque la colère des sénégalais. Elle constitue un message univoque : la Justice en tant que secteur ou service, n’est pas supérieure au peuple. Nous sommes supérieurs à notre justice
. Les propos du Ministre de la Justice selon lesquels il ne subira aucune pression et que la Justice a son temps sont violents. A côté, Monsieur le Président de la République, de manière incompréhensible, demande au peuple de faire pression sur la justice. Une véritable cacophonie!
Qui est le garant des institutions de la République? Qui est le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature ? Est-ce ce type de propos inacceptables que les Sénégalais attendent de leur président? Ne sommes-nous pas suffisamment morts dans un combat contre l’injustice pour vous voir accéder au pouvoir ?
Arrêtons ce petit jeu aux contours mystérieux. Cela fait bientôt deux ans que nous réclamons justice pour nos martyrs, nos mutilés, mais nous n’avons essuyé qu’explications carabinées et indifférence.
Mais voilà désormais le chemin à arpenter au plus vite, pour empêcher Pastef de mourir.
Sébé