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vendredi, avril 19, 2024
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Mali : Choguel Maiga rejette l’expertise de Tony Blair sur le chantier des réformes constitutionnelles

par pierre Dieme

C’est un véritable revers que l’institut de l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, vient de subir au Mali suite à l’annonce du nouveau premier de la transition, Dr Choguel Kokala Maïga, de recourir à l’expertise nationale pour la rédaction des réformes constitutionnelles et électorales.
Sollicité par le Président déchu de la transition, le colonel –major à retraite Bah N’Daw, pour accompagner les autorités maliennes à mener les réformes institutionnelles et électorales, l’Institute Tony Blair est aujourd’hui rejeté par les nouvelles autorités.

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Pour rappel, l’ancien Premier ministre britannique a été reçu par le Président de la Transition au palais de Koulouba, le 22 mars 2021. Lors de cette rencontre, les deux personnalités avaient jeté les bases d’un accord de partenariat qui était en cours de finalisation jusqu’à l’éviction du Président Bah N’Daw du pouvoir. Selon des informations révélées par d’autres presses, l’Institut Tony Blair et le gouvernement malien s’étaient entendus sur un programme d’assistance technique pour l’exécution de la feuille de route de la transition.

Laquelle devait conduire les deux parties à mener à bien plusieurs réformes institutionnelles et électorales dans les mois à venir. Les choses semblaient avancer au point que l’Institut avait déployé deux experts au Mali, qui intervenaient déjà auprès du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et auprès de celui de la Refondation de l’État.
Le premier, selon un article de jeune Afrique, Cyril Kulenovic devait faire office de conseiller auprès de l’équipe chargée de la révision du fichier électoral. Ce, à cause de ces anciennes expériences ; notamment sa participation au compte de la Francophonie à l’audit du fichier électoral au Burkina Faso en amont des scrutins organisés en novembre 2020. Le second, le constitutionnaliste sénégalais Babacar Kanté, devrait, à son tour, participer à l’élaboration du projet de la nouvelle loi fondamentale. Tout cela est désormais dans le passé.
Le nouveau premier ministre a opposé son niet à ce que les réformes constitutionnelles et électorales soient menées par un institut étranger. Pour lui, en 1960, en 1974 et en 1992, ce sont des Maliens qui ont élaboré leur loi fondamentale. « Pourquoi en 2017, les autorités ont sorti 1 million d ‘Euro soit plus de 650 millions de FCFA pour faire un projet de Constitution pour le Mali, pour ensuite annuler la procédure de révision ? Et pourquoi en 2020, l’Etat Malien fait de nouveau recours à un cabinet étranger pour l’aider à faire des réformes, alors que nous en avons les compétences nationales ? », s’interroge Dr Choguel Kokala Maïga, qui lève le voile sur l’intervention d’une main étrangère dans les réformes à mener au Mali. « Avec notre gouvernement ses pratiques sont terminées. C’est l’expertise nationale qui sera systématiquement mise à contribution pour toutes les réformes. Il y va de notre crédibilité », a-t-il tranché.
Source: Siaka DIAMOUTENE/maliweb.net

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