La presse au Sénégal a perdu son charme d’antan sous le magistère du président Sall. Les « dames de compagnie ou les porteurs de plumes » se réinventent hideusement auprès des hommes et des femmes de confort qui s’identifient au Pouvoir. Pourtant la presse n’était que prestigieuse. Les doyens Mame Less Camara et Babacar Touré représentaient cette envieuse profession, ils y furent des modèles parmi tant d’autres, très loin des contre-valeurs actuelles qui noyautent la profession.
Paix à leurs âmes. Une occasion de leur rendre un bel hommage, car ils avaient en bandoulière tous les principes caractéristiques du vrai journaliste. Ces modèles du monde des médias ne se prêtaient jamais au jeu du cavalier qui se faisait éventrer bêtement à la place du bienfaiteur politicien. Les doyens savaient se faire respecter au travers le traitement et la diffusion de l’information. Ils n’ont jamais tenté de se soustraire de leur vocation d’homme de Presse. Ils n’ont pas été des affairistes de la plume, ni les plumes d’affairistes véreux de nos temps modernes, sous nos tropiques qui phagocytent aisément tous les compartiments de notre société. Les agissements médiatiques du boss de la Gazette le Quotidien ont défiguré.
Madiambal Diagne a donné une mauvaise réputation à la presse sénégalaise. Il incarne cette presse, parasitée, en phase de déclin avec la complicité des hommes de confort du pouvoir.
Mais une chose est sûre, Il faut aimer ce métier pour l’exercer tout en gardant intact sa crédibilité, sa respectabilité et son honorabilité.
Le triptyque consolidant de ce « pouvoir médiatique » dont on sentait au travers des articulets même, les principes qui régissent le journalisme.
« Que tout ne vaut pas tout » dans ce métier n’en déplaise à cette nouvelle pléiade de porteurs de plumes censitaires, aux mots très éloignés des maux de la société, et qui sont au solde d’un caste de politiques aux comportements hideux, jouisseurs, gargantuesques du Pouvoir. Le journaliste Madiambal Diagne en est l’illustration parfaite de cette réinvention d’homme de presse, rudement éprouvé par les dorures du pouvoir, parachuté dans le business de la plume. Il s’est prêté au jeu du prestidigitateur de la plume, capable de jeter le discrédit et l’opprobre sur des citoyens qui aspirent à incarner la signature de notre République et l’ancien Pm Abdoul Mbaye, candidat déclaré aux élections présidentielles de février 2024 s’invite de nouveau dans le “Quotidien” du boss du groupe avenir communication.
