M. Macky Sall joue son va-tout et le Sénégal est à la croisée des chemins avec un choix entre la paix ou la déstabilisation. Je l’ai dit et je le redis, M. Macky est le seul qui a à la fois la responsabilité et la solution pour que le Sénégal reste cet ilot de stabilité qu’il a toujours été.
Or, il ne semble toujours pas prendre la mesure de ses responsabilités, ce qui l’aurait poussé à arrêter sa fuite en avant. Pourtant, il est conscient que sa volonté de mater ses opposants farouchement déterminés et le peuple vaillamment debout débouchera sur un chaos généralisé mais cela fait partie de son plan.
En réalité, M. Sall qui ne prévoit en aucun cas de préparer quelqu’un de son parti ou un de ses alliés politiques pour la course aux présidentielles de 2024 considèrerait deux options :
Option 1 : forcer coûte que coûte un 3ème mandat. Cette option bute sur le cas Sonko car sa réussite ne pourrait se faire qu’avec l’élimination (d’une manière ou d’une autre) du leader de Pastef. Si l’objectif ne peut être atteint, il jouera l’option 2.
Option 2 : favoriser le chaos, en profiter pour liquider physiquement quelques personnes ciblées et simuler un coup d’état par quelques officiers généraux ‘connus’ qui devraient assurer ses arrières.
Ce serait une malheureuse première dans l’histoire du Sénégal mais je m’empresse de dire qu’un coup d’état par « baara yegoo » ne fonctionnera pas. Gare à ceux qui voudront comploter contre le peuple. Ils se heurteront à une forte résistance populaire.
Que l’on cesse d’indexer l’opposition véritable qui ne fait que jouer son rôle démocratique de contre-pouvoir contre un président qui, il est clair, cherche un troisième mandat et pour qui ce sera lui ou le chaos. Il ne doit pas faire moins que ces prédécesseurs et devrait d’ores et déjà informer le peuple sénégalais que son deuxième et dernier mandat prend fin en février 2024. Cela contribuerait largement à décrisper la situation politique. Qu’il mette ensuite une personnalité neutre et consensuelle à la tête du ministère de l’intérieur pour l’organisation des élections présidentielles de 2024. Mais avant tout cela, qu’il sorte le pays de l’imbroglio politico-judiciaire autour des élections législatives en permettant une participation inclusive de toutes les coalitions à ces élections et qu’il mette fin aux atteintes graves et répétées aux libertés de manifester garanties par la constitution.
Puisse M. Macky Sall venir à résipiscence pour ramener sur les rails notre démocratie dangereusement malmenée et éviter le tribunal de l’histoire.
S’il veut, il peut.
Colonel Abdourahim KEBE
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