Pratical Action, en partenariat avec Zurich Climate Resilience Alliance(Zcra) a organisé, hier, à Dakar, un atelier national visant à faire face aux inondations au Sénégal et au Niger. Le projet de renforcement de la résilience des communautés vulnérables face aux inondations, aux vagues de chaleur et aux risques climatiques(Precivac), compte mettre en œuvre des solutions pratiques et inclusives, basées sur les alertes précoces.
Les inondations continuent d’être un problème récurrent au Sénégal, affectant de manière significative les communautés urbaines et rurales. Ce phénomène qui sévit particulièrement pendant la saison des pluies connaissent des fréquences grandissantes attribuées à une combinaison de facteurs climatiques, environnementaux et infrastructurels. Pour Amadou Barry, directeur du
Bureau régional de Dakar de Pratical Action, ces deux jours d’atelier sont l’occasion pour les acteursde mettre en lumière les pratiques et améliorer les actions d’accompagnement des communautés à anticiper les inondations par des alertes précoces. Selon lui, sur la base d’un processus de co-production, l’objectif du projet est de renforcer la résilience des communautés face aux risques d’inondations au Sénégal et au Niger grâce à des systèmes d’alertes précoces améliorés et inclusifs fournissant des informations climatiques et météorologiques efficaces, opportunes et exploitables.
« Les inondations de plus en plus fréquentes et accrues continuent de fragiliser les ménages. Les échanges doivent permettre la mise en synergie des visions pour des solutions fondées sur la nature », a souligné Amadou Barry. Il a ajouté que parallèlement à la recherche de solutions durables, nous intervenons sur le terrain pour soulager au quotidien les populations victimes d’inondations.
Hamidou Konaté de la direction de prévention et de gestion des inondations(Dpgi), du ministère de l’hydraulique et de l’assainissement, a rappelé que la collaboration et l’échange de données entre son département et Practical Action augmente la co-production entre acteurs stratégiques et permet de déterminer les aléas et les enjeux pour réduire les impacts des données observées et relevées sur le terrain. Toujours selon le technicien, les raisons de Dakar, Thiès, Matam, Kaffrine et Kaolack ont été identifiées comme zones prioritaires en raison de leur vulnérabilité aux inondations et aux vagues de chaleur.
« Il est impératif que nous agissions ensemble, de manière proactive et stratégique pour faire face à cette crise. Il est nécessaire d’abandonner la posture de gestion de l’urgence pour nous ancrer définitivement dans la planification, la prévision et la prévention ».
Djibril Ndiaye

