Inquiets face à l’annulation partielle du lotissement Hangar Pèlerin, décidée en Conseil des ministres en mars 2025, des citoyens se présentant comme détenteurs réguliers de parcelles ont saisi le président de la République par une lettre ouverte. Regroupés en collectif, ils demandent une concertation formelle et une solution équitable à ce dossier foncier sensible.
À Dakar, le Collectif des détenteurs de titres du lotissement dit Hangar Pèlerin est monté au créneau. Dans une lettre ouverte datée du 29 décembre 2025 et adressée au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ces citoyens expriment leur « profonde inquiétude » après l’annonce de l’annulation partielle du lotissement, décidée lors du Conseil des ministres du 12 mars 2025.
Les signataires affirment avoir acquis leurs parcelles « dans le strict respect de la législation », citant des procédures administratives jugées régulières : baux, notifications officielles, paiements domaniaux, contrôles de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol (DSCOS) et autorisations de construire. Une situation qui, selon eux, rend incompréhensible la remise en cause de leurs droits.
Se défendant de toute spéculation foncière, les membres du collectif se présentent comme des citoyens de bonne foi, ayant investi leurs économies ou contracté des prêts pour accéder à la propriété. Ils saluent néanmoins certaines avancées, notamment l’inscription répétée de la problématique foncière à l’ordre du jour des Conseils des ministres des 12 et 18 juin 2025, ainsi que l’audience accordée par le Directeur des Domaines.
Dans ce contexte, le collectif sollicite l’ouverture d’un cadre de concertation formel avec les autorités, afin d’examiner les solutions possibles de manière apaisée. « Le règlement juste du dossier Hangar Pèlerin constituerait un signal fort », écrivent-ils, estimant qu’il s’agirait d’un acte symbolique de la rupture annoncée et de la restauration de la confiance des citoyens envers l’administration foncière.
La priorité affichée par les détenteurs de titres demeure une régularisation sur le site initial. Toutefois, en cas d’impossibilité, ils demandent un recasement fondé sur des critères qu’ils jugent équitables : valeur comparable des sites, superficies équivalentes, prise en compte des positions initiales et priorité accordée aux détenteurs légitimes.
A.N

