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jeudi, avril 25, 2024
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Les policiers sont très remontés contre les autorités qui ont mis le coude sur le texte de la réforme de la police.

par pierre Dieme

Le nouveau statut de la police entré en vigueur depuis 2009 a fini de créer des frustrés dans les rangs de la Police Nationale. La grogne y est aujourd’hui réelle à cause de la non-tenue des promesses de corriger ces imperfections. Ce statut a rétrogradé des policiers des 34e, 35e et 36e promotions.

Ça rouspète fort dans les rangs de la Police Nationale. Les policiers sont très remontés contre les autorités qui ont mis le coude sur le texte de la réforme de la police. Ils commencent à douter de leur volonté de rectifier les manquements du décret 2009-490 portant application de la loi 2009-18 relative au statut du personnel de la police. D’ailleurs l’entrée en vigueur du nouveau statut de la police a lésé beaucoup de policiers qui se sont vu rétrograder. A titre d’exemple, des capitaines de police se sont retrouvés sous-lieutenant, des brigadier-chef sont devenus des agents avec trois «v» (sergent-chef) avec un abaissement d’échelons considérable. Il nous revient de sources concordantes que ce sont les 34e (2003), 35e (2004) et 36e (2006) promotions de l’école de Police qui sont impactées négativement par la réforme de 2009.

En effet, la 37e promotion (2008) dont la titularisation a coïncidé avec l’entrée en vigueur du nouveau statut de la police a été alignée directement sur le nouveau texte. Par contre les 34e, 35e et 36e sont rétrogradées. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on rencontre dans la police un agent moins gradé que son collègue qu’il a pourtant devancé de plus de quatre années à l’école de police. Par exemple, entre la 34e promotion (2003) et celle de la 37e (2008), il y a cinq années mais les agents de cette dernière sont leurs supérieurs.

Cette situation a fini de créer un malaise au sein de la police. Pourtant, les autorités ayant constaté ce problème tardent à le résoudre. Dans un rapport que détiennent les autorités, il était bien mentionné que le décret incriminé n’a pas clairement déterminé la situation transitaire de l’avancement des cadres et des gardiens de la paix qui étaient régis par la loi de 1978, intégrés dans le nouveau corps des officiers, des sous-officiers et des agents de police. Le second constat est que les dispositions transitoires du décret n’ont pas tiré toutes les conséquences du premier point du rapport en précisant les équivalences entre les grades, les échelons et les indices.

Selon la même source, le décret met l’accent plutôt sur le reclassement. «(…), un problème d’interprétation des dites dispositions qui a finalement causé une situation défavorable à l’égard des membres des nouveaux corps», peut-on lire dans le rapport. Des solutions sont proposées aux autorités qui avaient manifesté la volonté de rectifier, mais le tout dort dans les terroirs depuis l’année passée.

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