Le discours d’adieux de Macky Sall a suscité des réflexions profondes de la part d’Alioune Tine, mettant en lumière les paradoxes et les défis complexes auxquels le Sénégal est confronté à l’aube d’une transition politique. Tine souligne habilement la dualité de Macky Sall en tant que bâtisseur d’infrastructures, mais aussi en tant que leader partisan qui a parfois mis en avant ses intérêts politiques au détriment de la démocratie.
L’éviction de Karim et Khalifa en 2019, évoquée par Tine, résonne comme une note dissonante dans le processus présidentiel de 2024. Les ramifications de ces éliminations pourraient avoir contribué à façonner le paysage politique actuel, avec l’ascension de figures telles que Sonko, perçu peut-être comme la cible d’un acharnement judiciaire.
L’appel d’Alioune Tine à une présidentielle apaisée et transparente est crucial. La nécessité d’une administration impartiale, respectant les décisions de justice, est impérative pour restaurer la confiance dans le processus démocratique. Le dialogue, déjà éprouvé avec succès en Casamance, devrait être la pierre angulaire pour réconcilier une nation divisée.
Tine va plus loin en encourageant Macky Sall à utiliser son projet de Fondation comme un instrument de paix. La proposition de faire dialoguer les Sénégalais, d’investiguer les violences politiques sans complaisance, et de libérer les détenus pour exprimer leur opinion est une voie vers une société unie et forte.
Le Sénégal se trouve à un carrefour critique, et le leadership qui émergera dans cette transition déterminera l’avenir du pays. Macky Sall, avec son projet de Fondation, a l’opportunité de transcender les clivages politiques et de laisser un héritage de paix et de réconciliation. Le Sénégal a besoin d’une nouvelle ère, où la démocratie, l’état de droit et les droits humains sont placés au cœur de la gouvernance.