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Home»Actualités»International»Les Lundis de Madiambal : Qui a payé la libération de Soumaïla Cissé
International

Les Lundis de Madiambal : Qui a payé la libération de Soumaïla Cissé

Par Dakar Matin12 octobre 2020Aucun commentaire382 Vues
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Tout le monde est soulagé par la libération, intervenue la semaine dernière, d’otages qui étaient entre les mains de terroristes islamistes dans le Nord du Mali. La France peut s’en féliciter pour avoir réussi à faire libérer Sophie Petronin, qui était présentée comme le dernier otage de nationalité française dans le monde. Tout le Mali s’est réjoui de la libération de Soumaïla Cissé, ancien ministre des finances et challenger politique du Président déchu Ibrahima Boubacar Keïta. L’Italie a vu deux de ses ressortissants (Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccali) libérés à l’occasion, alors que la Suisse, elle, peut malheureusement faire le deuil de l’otage Béatrice Stockly, exécutée froidement par les jihadistes pour, dit-on, avoir refusé d’obtempérer à leurs injonctions. De nombreux pays comme la France, l’Italie, le Niger et la Mauritanie auraient collaboré avec les autorités maliennes pour faire libérer les quatre otages.

Soumaïla Cissé, libéré au prix fort
C’est sans doute un excellent coup politique et diplomatique pour le régime putschiste au Mali, d’avoir fait libérer des otages dont Soumaïla Cissé. Ils ont en effet réussi là où le régime de IBK avait fait montre de toutes ses carences ou de sa mauvaise volonté. C’est de toute façon une libération heureuse, car c’est de notoriété publique à Bamako que tous les opposants au régime de IBK manifestaient une sympathie non dissimulée pour Soumaïla Cissé. Mieux, les putschistes avaient même brandi la prise d’otage de Soumaïla Cissé et l’incapacité pour le régime de IBK de le faire libérer, comme une autre raison pour chasser «le clan IBK» du pouvoir. Tout porte à croire que Soumaïla Cissé sera facilement élu comme le prochain Président du Mali, après la transition convenue, pour une durée de dix-huit mois, entre les putschistes et la Communauté internationale. Il reste aujourd’hui l’homme politique le plus en vue sur la scène malienne.
Seulement, les circonstances de la libération de Soumaïla Cissé vont peser gravement sur le Mali et la sous-région. On peut bien comprendre que pour éviter de faire la fine bouche ou pour ne pas paraître ingrat, Soumaïla Cissé, après sa libération, botte en touche pour refuser l’idée que les circonstances et les conditions de sa libération puissent constituer des germes d’une déstabilisation encore plus grande du Mali. Mais la contrepartie de l’élargissement de plus de deux cents dangereux terroristes qui étaient détenus au Mali et au Niger, laisse un goût amer. Les images des réjouissances des terroristes libérés, avec leur chef Iyad Ag Ghali, qui circulent, ont pu heurter des consciences et susciter la peur. Ces terroristes savourent leur impunité et exultent pour avoir vaincu l’ordre républicain et avoir fait plier tous leurs adversaires. Le Niger a participé au «deal» en acceptant de libérer une dizaine de terroristes détenus dans ses prisons. Les auteurs des attaques de Grand Bassam en Côte d’ivoire ont ainsi été eux aussi libérés. Les autorités maliennes ont accepté, sans aucune difficulté, l’exigence du chef terroriste, Iyad Ag Ghali, pour la libération de Mimi Ould Baba, présumé être le commanditaire de l’attaque à Ouagadougou de l’hôtel Splendid et de la plage de Grand Bassam. Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire rumineraient leur frustration pour n’avoir pas été consultés pour une telle libération. On devine que les Etats-Unis d’Amérique pourront avoir le même sentiment, eux qui demandaient l’extradition de Mimi Ould Baba chez eux, où il est poursuivi notamment pour l’assassinat d’un citoyen américain, Michael Riddering, lors de l’attaque de l’hôtel Splendid. La justice américaine le poursuit pour avoir «joué un rôle central dans les attentats visant le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire en 2016».
On peut craindre que les jihadistes libérés vont reprendre du service et poursuivre leurs forfaits. Et le plus inquiétant est qu’ils ont reçu, cerise sur le gâteau, de fortes sommes d’argent ! Tout Bamako sait que la libération des otages a été rendue possible, grâce à l’acceptation du versement d’une rançon de plus de 15 millions d’euros. De quoi requinquer, ragaillardir des hordes de terroristes !

Les états d’âme des Usa, du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire
On a ainsi fourni aux jihadistes des moyens pour frapper à nouveau le Mali et les différents pays de la sous-région et peut-être même des cibles plus lointaines. Il faut bien comprendre que les terroristes vont se prendre à ce jeu assez rentable. Des dizaines de fonctionnaires, des enseignants, des militaires, des commerçants ou des agents humanitaires africains, restent encore détenus par les terroristes dans le Nord du Mali mais jamais un tel élan international n’a été développé pour faire libérer à tout prix ces otages. La leçon de cette histoire est que les terroristes vont encore cibler davantage les hommes politiques d’envergure. Jusqu’ici les enlèvements ciblés touchaient plus des humanitaires ou des employés de grandes firmes européennes. Le coup Soumaïla Cissé risque de faire des émules. On peut désormais avoir de bonnes raisons de beaucoup craindre pour la sécurité des hommes politiques maliens. Les activités politiques dans la zone septentrionale du Mali leur seront ainsi interdites. La situation d’insécurité dans cette région était bien connue, mais Soumaïla Cissé avait commis une erreur d’appréciation, considérant sans doute que l’adversité, fortement nourrie par les terroristes et les populations, contre le régime de Ibrahim Boubacar Keïta ou même sa popularité dans la région, pourrait lui servir de laisser-passer et montrer à la face du monde qu’il n’y aurait pas pour lui un sanctuaire interdit sur le sol malien. Soumaïla Cissé est de la région, il a été kidnappé dans son propre fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou. On retiendra également que la France semble avoir définitivement renoncé au principe ou à la doctrine de ne jamais payer de rançon pour la libération d’otages. Le Président Macron portait en bandoulière la profession de foi de tout mettre en œuvre pour faire libérer le dernier otage français dans le monde. Peut-être aussi que Béatrice Stockly a payé de sa vie l’option irrévocable de la Suisse de ne jamais payer de rançon pour faire libérer des otages.
La tournure de cette histoire va conforter les terroristes. L’option de la prise de certains types d’otages est lucrative et apporte un gain d’exposition médiatique considérable, sans compter la libération à la clé de contingents de combattants jihadistes arrêtés. Cette pratique va donc continuer de figurer en tête de leur catalogue d’activités lucratives. La prise d’otage rapporterait ainsi mieux aux groupes terroristes que les sordides trafics d’armes ou de drogue. Tout le danger pour la sous-région se trouve avec ce nouveau paradigme. La propagande jihadiste fait feu de tout bois. La bombance a été au rendez-vous de la célébration du retour des terroristes arrêtés et le menu étalé à l’occasion de la «grande cérémonie organisée à l’honneur des ex-prisonniers» renseigne sur le poids de leur porte-monnaie. On voit sur les photos de la fête, Aliou Mahamane Touré alias Abouhammad, ancien chef de la sinistre police islamiste à Gao au moment de l’occupation de cette ville par le Mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Aliou Mahamane Touré, qui se présenterait comme un Sénégalais, était tristement célèbre pour avoir dirigé de cruelles séances publiques de lapidation ou d’amputation. Il avait été arrêté en 2013 et condamné en 2017, à plus de dix ans de réclusion criminelle. Il sera libéré, à la suite d’un échange de prisonniers, contre la libération d’un préfet et d’un journaliste maliens. Aliou Mahamane Touré retourna immédiatement à ses activités terroristes et sera arrêté une nouvelle fois en 2019. Il vient ainsi de faire, à nouveau, partie du groupe des terroristes élargis de prison à la faveur de la transaction ayant permis la libération de Soumaïla Cissé.

L’urgence pour le Sénégal de se bunkériser davantage
C’est connu, les terroristes cherchent toujours à frapper le plus durement leur propre pays pour ainsi donner des gages à leurs compagnons. Il reste qu’à la faveur des nombreuses arrestations de présumés terroristes, ces dernières années et leurs procès à Dakar, l’opinion publique a pu en avoir le cœur net sur la présence non négligeable de Sénégalais dans les rangs des différents groupes terroristes, de par le monde, notamment au Mali et au Niger. Nous ne voulions pas nous y tromper, quand dans ces colonnes nous alertions, le 20 mai 2019, sur «le Sénégal, plus que jamais dans le viseur des terroristes». Cette alerte a été réaffirmée le 18 novembre 2019. Il faut dire que les différents services sécuritaires veillent au grain. Cette vigilance, cette prévention pourraient expliquer que le Sénégal soit encore épargné par les attaques terroristes. Touchons du bois ! Il s’y ajoute que les autorités sénégalaises ont voulu anticiper sur la menace terroriste. Le Sénégal a non seulement fourni l’un des plus gros contingents de soldats à la Minusma mais aussi, de nouveaux cantonnements militaires ont été installés dans la zone frontalière avec le Mali et les patrouilles renforcées. La puissance de feu de l’Armée sénégalaise a été fortement augmentée ces quatre dernières années, avec l’acquisition de nouveaux matériels et équipements. Le Sénégal développe une coopération soutenue avec les pays impliqués dans la lutte contre le terrorisme. Le facteur humain semble aussi être important et le Sénégal s’évertue à outiller ses ressources humaines pour juguler toute menace terroriste interne ou transnationale. Il demeure que la déliquescence de l’Etat malien constitue la plus grosse et immédiate menace contre le Sénégal. L’immense territoire malien est hors de contrôle, des groupes lourdement armés s’y déplacent à leur guise et commettent des forfaits, parfois avec la complicité des populations locales. On connaît les graves carences de l’Etat malien, et surtout la vénalité de la classe politique et des responsables militaires et sécuritaires.

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