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jeudi, avril 25, 2024
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Le «SIMB» de Matar Ba, Abdoulaye Sow et Augustin Senghor

par pierre Dieme

Au Sénégal, certains dirigeants se servent du football, qui les fait vivre et dont ils se servent pour s’enrichir, et ne servent malheureusement pas le sport-roi.

A l’image des piètres résultats de nos athlètes partis à Tokyo participer aux Jeux olympiques et qui ont tous été éliminés d’entrée, c’est-à-dire dès les phases éliminatoires, le football sénégalais court le risque de subir le même sort à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui débutera en janvier prochain au Cameroun.

Au Sénégal, certains dirigeants se servent du football, qui les fait vivre et dont ils se servent pour s’enrichir, et ne servent malheureusement pas le sport-roi. En effet, une petite minorité mue par des intérêts bassement matériels et financiers s’accroche de toutes ses griffes pour rester aux commandes du football, alors pourtant quelle présente un bilan négatif à tous points de vue. Ces dirigeants veulent tenir en otage notre sport de cœur et de passion en se réfugiant derrière le manteau d’avocats du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor. Des présidents de ligues portent la candidature de celui qui est aussi le président de l’Us Gorée, signent des résolutions n’ayant aucune légalité ni légitimité ni dans le fond, ni dans la forme. Des présidents de ligues qui diabolisent un candidat ayant fait ses preuves dans le football en créant un centre, vitrine du football sénégalais, qui a produit Sadio Mané, Ismaïla Sarr etc…

Des présidents de ligue régionale de football qui ne s’intéressent au football que pour les voyages, les primes et perdiems. Et qui, en retour, n’ont rien développé depuis 12 ans. Tenez-vous bien, sur les 14 régions administratives de notre pays seules les 5 sont qualifiées pour la Ligue 1 à savoir Dakar, Thiès, Louga, Saint-Louis et Ziguinchor. Deux autres régions à savoir Diourbel et Fatick sont en ligue 2. Ce qui signifie que, sur les 14 ligues régionales, seuls sept sont dans la cartographie du football professionnel, les autres sont dans le foot amateur. Il s’agit des régions de Kédougou, Tambacounda, Sédhiou, Kolda, Kaffrine, Kaolack, Matam et Kaolack. Un football amateur dont le président n’est autre que le puissant ministre (eh oui, malgré son entrée au gouvernement, il n’a jamais voulu démissionner de son poste de dirigeant de la Fédération pour des raisons que l’on devine aisément !) Abdoulaye Sow. Ce directeur de campagne de Maître Augustin Senghor ne veut pas que son club, l’As Kaffrine, accède en Ligue 2, dans le championnat professionnel, car il risquerait de perdre sa place de vice-président de la fédération sénégalaise de football au profit d’un autre. Aujourd’hui, les dirigeants qui se cachent derrière un nébuleux « consensus » sont bien décidés à s’arcbouter et y rester le plus longtemps possible.

Opportunistes en diable, ils auraient dû jouer la carte de la démocratie plutôt que de jouer sur un consensus biaisé dès le départ pour des intérêts d’un candidat pouvoiriste, carriériste, président de fédération, maire, membre de l’Acnoa, premier vice-président à la CAF et j’en passe. la parodie de consensus que l’on veut nous vendre risque de créer une crise dans notre football car les dirigeants n’ont pas la lucidité, ou plutôt ne veulent pas avoir la lucidité inhérente au jeu en lui-même. Nombreuses sont les décisions qui ne prennent pas en compte la réalité des terrains. Et nombreuses sont les décisions qui oublient carrément que le football appartient à tout un peuple et non à une petite minorité de dirigeants qui ont été créé des clubs à des fins électoralistes.

Ces vautours qui survolent nos pelouses

Il urge de nettoyer les écuries d’Augias, de chasser les brebis galeuses qui veulent faire des instances fédérales du football une chasse gardée et qui, comme des hyènes affamées, sont toujours promptes à dévorer leurs proies. De vrais vautours qui survolent nos pelouses pour s’enrichir. Ce, avec la complicité et même la responsabilité du ministre des Sports, Matar Bâ, et son directeur de cabinet, Ibrahima Ndao, ce dernier étant à la retraite depuis trois ans. A défaut de veiller à la bonne marche du sport et d’instaurer la légalité et la légitimité, ces deux complices font preuve d’irresponsabilité au détriment des acteurs en favorisant leurs amis avec ils se partagent toujours les primes à coût de dizaines de millions de nos francs sur le dos du contribuable. Il est temps que le président Macky Sall siffle la fin de la récréation et envoie les vérificateurs fouiller le ministère des Sports et s’intéresse au patrimoine du ministre Matar Bâ. Le « simb » de Matar Bâ, Abdoulaye Sow et Augustin Senghor n’a pas encore révélé tous ses secrets.

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