Pendant plus de six mois, les murs du Musée des Civilisations noires ont résonné du souffle des mobilisations, des visages de courage et des silences chargés d’histoire. L’exposition « Première Ligne » d’Abdou Karim Ndoye, ouverte le 25 avril et achevée le 31 octobre 2025, s’est imposée comme un lieu de mémoire et de transmission, à la croisée de l’art et de l’engagement citoyen.
Ce vendredi, la visite du Président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a conféré à ce moment une dimension symbolique forte. Dans un échange empreint d’émotion et de gravité, le chef de l’État a salué la portée de l’œuvre, rendant hommage à travers elle à la jeunesse sénégalaise, aux victimes des violences politiques et à la résilience d’une nation debout.
« L’art peut réparer, relier et redonner sens », a rappelé l’artiste, profondément ému par la présence présidentielle. Son exposition, composée de portraits, d’ombres et de lumières, interroge la mémoire collective et invite à transformer la douleur en énergie constructive. Entre les larmes des visiteurs et la sérénité retrouvée, « Première Ligne » aura su créer un espace de dialogue entre la blessure et l’espérance.
Soutenu par une équipe artistique et technique engagée, de la scénographe Khady Kassé à la directrice artistique Muriel Kla, en passant par le photographe Badara Preira et le vidéaste Mamoune Ka, le projet a fédéré un large réseau de partenaires et de citoyens convaincus que la culture peut être un levier de transformation sociale.
« Mettons-nous en première ligne pour bâtir un Sénégal juste, souverain et prospère », conclut Abdou Karim Ndoye, rappelant que si l’exposition se termine, son message, lui, reste vivant.
RTS

