Le Fonds d’appui à l’investissement des Sénégalais de l’extérieur (Faise) a procédé, lundi 15 décembre à Dakar, à la remise officielle de financements à des entrepreneurs de la diaspora, marquant ainsi la première édition du dispositif sous le mandat du président Bassirou Diomaye Faye. La cérémonie s’est tenue sous la présidence du secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf, en présence d’autorités administratives, diplomatiques et d’acteurs économiques.
Prenant la parole, l’administrateur du Faise, Khouraichi Thiam, a insisté sur la portée politique et économique de l’initiative. Selon lui, cette opération illustre la priorité accordée par les nouvelles autorités au rôle stratégique de la diaspora dans la transformation économique et sociale du pays. « Ce n’est pas un acte symbolique, mais un choix assumé », a-t-il souligné, rappelant la vocation du Faise, créé en 2008, à accompagner concrètement l’investissement productif des Sénégalais de l’extérieur.
Dans un contexte budgétaire contraint, l’État a néanmoins consenti à mobiliser 750 millions de FCFA, destinés à financer 150 projets portés par des Sénégalais établis dans une vingtaine de pays. Les secteurs retenus couvrent l’agriculture et l’élevage, la pêche, l’artisanat, les services, l’industrie de transformation et le numérique, avec une répartition géographique sur l’ensemble du territoire national. L’objectif affiché est double : stimuler la création de valeur et contribuer à un développement plus équilibré des régions.
Mais au-delà de l’appui financier, le message adressé aux bénéficiaires se veut sans ambiguïté. L’administrateur du Faise a appelé à une gestion rigoureuse des fonds, rappelant l’obligation de viabilité économique et de remboursement intégral des financements accordés. Un dispositif de suivi-évaluation renforcé, en lien avec les conseillers techniques et les banques partenaires, sera mis en place pour garantir le respect des engagements.
En misant sur l’investissement de sa diaspora, l’État entend ainsi transformer un potentiel reconnu en levier durable de croissance, tout en posant clairement les exigences de responsabilité et de performance qui accompagnent l’effort national.

