Ce lundi à l’occasion de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année judiciaire 2022-2023, Me Mamadou Seck a envoyé un message fort aux juges « Vous ne pouvez pas porter atteinte à votre indépendance »
« Protection des usagers dans le système de santé publique », c’est le thème de l’audience solennelle de rentrée des Cours et tribunaux pour l’année judiciaire 2022-2023, organisée ce lundi. Prenant la parole à cette occasion, Me Mamadou Seck, Bâtonnier de l’ordre des avocats, a envoyé un message fort aux magistrats.
« Chers Magistrats, l’indépendance qui vous est offerte par vos statuts, et dont vous pouvez disposer à souhait, a comme contrepartie de puissantes sujétions exigeant l’exercice compétent et impartial de vos fonctions et conséquemment, vous ne pouvez pas vous soumettre à des obligations ou contraintes de nature à restreindre votre liberté de réflexion ou d’action.
Vous ne pouvez pas porter atteinte à votre indépendance. Dans l’exercice professionnel d’un magistrat, qu’il soit du siège comme du parquet, l’indépendance a une dimension personnelle qui l’oblige à ne jamais sacrifier ce qui fonde et justifie son action, à savoir les exigences déontologiques de la profession », a-t-il dit dans son discours.
Le bâtonnier d’ajouter : « les principes essentiels de votre profession ne sont pas des slogans que l’on brandit comme un étendard, ils sont les conditions cumulatives et nécessaires du respect et de l’acceptation des décisions de justice par les justiciables. Je me rappelle les propos du Bâtonnier Alioune Badara SENE, ancien magistrat devenu avocat, lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux en 1992-1993, qui disait : « Serait-il encore juge celui qui n’appliquerait pas la loi mais sa loi ? Serait-il encore juge si dans l’appréciation des faits, il ne statuerait qu’en fonction de ses préjugés, de ses tendances ?
Un tel juge n’existe pas sinon il ne serait pas juge. Il serait un partisan », se souvient la robe noire. Par ailleurs, il a rappelé que les plans de carrière, les relations politiques, les relations sociales, les relations douteuses entre les acteurs de la justice, l’incompétence ou l’absence de conscience professionnelle, la corruption ne doivent pas résister un instant à l’indépendance, la dignité, l’impartialité, l’exigence de bonne qualité de la justice et la protection des intérêts de la société.
« La capacité à résister aux influences extérieures ne peut nous valoir que considération et respect, lesquels marquent notre dignité et comme disait Pierre Lecomte DU NOUY « il n’existe pas d’autre voie vers la solidarité humaine que la recherche et le respect de la dignité individuelle ». Nous devons rompre avec cette sorte de culture collective tendant à observer une attitude plutôt pudique à l’égard des comportements individuels inadaptés, déviants ou non conformes à nos règles car c’est l’affaire de l’institution judiciaire toute entière, laquelle pâtit dans son ensemble de la mauvaise image que certains d’entre nous donnent de la justice. Nous ne devons pas craindre de collectiviser davantage les traitements de ces questions et prendre les décisions appropriées », a souligné la robe noire qui, a assuré que l’Ordre des Avocats s’attellera, en ce qui le concerne, à travailler à « redresser la barre », pour favoriser le développement de la confiance des citoyens dans l’autorité judiciaire.
La grande farce ou le grand théatre de notre pays se trouve là où ils sont réellement ? Ce funeste scénario suscité par Sidy Ahmed Mbaye écrit par Mamour Diallo et déroulé par les acteurs Adji Sarr, Me EH Diouf, Gabriel Kane, Françoise H. Gaye et des figurants comme Fouta Tampi, Kaliphone, Maty soeur de Kirikou est mis en scène par un maestro caché dans l’ombre, les coudes en l’envers… Arrêtez votre théatre, il n’est pas marrant au contraire, il est funèbre, macabre, mélancolique, triste. il ressemble fort bien à ce qui s’est passé non loin de nous et qui a laissé beaucoup de sang sur la planche et qui a inondé la salle et les spectateurs. Nous sommes dans un théatre funeste où à la fin, des juges injustes, comme des bouchers à la solde du metteur en scène attendent impatiemment le taureau qui réfuse de prendre le crénau de la mort.
La justice senegalaise n’a pas la confiance du peuple sénégalais.
Une véritable réprimande sans appel de la part de ce digne et véridique Avocat qu’on ne peut pas soupçonner d’être partisan de Pastef ou de Sonko à l’endroit des Juges (heureusement pas tous) sénégalais ! Vérité absolue Maître ! C’est très clair et très pertinent ! Félicitations Maître ! La lutte continue…