Tracfin avait saisi la Centif après un virement de 1,5 milliards de Fcfa effectué par l’agence judiciaire de l’État au cabinet Lazareff dans son compte logé à Paris ; dès réception des fonds, le cabinet français a viré 700 millions de Fcfa dans le compte de Promo consulting logé à Dakar.
Dans son rapport, à l’origine d’une information judiciaire ouverte par le Pjf, la Centif suspecte « l’existence d’un mécanisme de rétrocommissions et un détournement de fonds sous couvert de prestations fictives ».
Mbagnick Diop exhibe un contrat d’apporteur d’affaires avec Lazareff avec des honoraires de 20% du montant pour chaque contrat « facilité » par Promo consulting ; le parquet financier requiert le mandat de dépôt, le juge prend une ordonnance contraire et inculpe Mbagnick Diop sous le régime de la liberté provisoire.
Le cabinet Lazareff est aussi au centre d’une autre enquête du parquet financier et de la Centif dans l’affaire des paiements d’un montant total de 6,36 milliards de Fcfa reçus de l’Etat entre avril 2018 et le 2 avril 2024 au moment même où Diomaye était en train de prêter serment.
(Libération)