« Si l’Ofnac me convoque, je n’irai pas. L’Ofnac n’a pas vocation à convoquer un ministre. Ça ne fait pas partie de ses compétences. En tant que ministre, je ne répondrai pas », a déclaré à l’émission «Grand Jury » de la Rfm, le ministre du Développement communautaire et de l’équité territoriale.
Mansour Faye semble méconnaître qu’il n’est pas au-dessus de la loi. Il ne semble pas, non plus, connaître la loi n° 2012-30 du 28 décembre 2012 portant création de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC).
A titre de rappel, l’article 3 de cette loi dispose que «L’OFNAC est notamment chargé de collecter, d’analyser et de mettre à la disposition des autorités judiciaires chargées des poursuites les informations relatives à la détection et à la répression des faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée ; de recommander toutes réformes, législative, réglementaire ou administrative, tendant à promouvoir la bonne gouvernante, y compris dans les transactions commerciales internationales ; de recevoir les réclamations des personnes physiques ou morales se rapportant à des faits de corruption, de pratiques assimilées ou d’infractions connexes ; de formuler, sur la demande des autorités administratives, des avis sur les mesures de prévention, ces avis ne pouvant être divulgués».
Mansour Faye ignore peut être que dans le cadre de l’exécution de ses missions, l’OFNAC peut «entendre TOUTE PERSONNE présumée avoir pris part à la commission de l’un des faits prévus au 1° de l’article 3 de la présente loi ( c’est à dire les faits de corruption, de fraude et de pratiques assimilées, commis par toute personne exerçant une fonction publique ou privée); recueillir tout témoignage, toute information, tout document utile, sans que le secret professionnel ne puisse lui être opposé ; demander aux banques et établissements financiers tout renseignement, sans que le secret bancaire ne puisse lui être opposé».
La loi donne aussi la possibilité à l’OFNAC de «s’attacher les services de tout sachant susceptible de lui apporter son concours».
Mieux, «dans l’exercice de leurs missions, les membres de l’OFNAC ne reçoivent d’instruction d’aucune autorité».
Mansour Faye semble méconnaître que l’audition, ou même l’enquête préliminaire, n’a rien à voir avec la poursuite. Le ministre qu’il est peut juste invoquer le privilège de juridiction en cas de poursuite. En effet, il devrait répondre de ses actes, si des faits délictuels ou criminels sont découverts lors de sa gestion en tant que ministre, devant la Haute cour de justice.
Mais pour une audition ou une enquête, n’importe quelle structure habilitée ou officier de police judiciaire peut le faire.
Urgent
- El Malick Ndiaye après la déclaration de Sonko: « Fini la récréation. Pastef avance, l’Histoire s’écrit »
- Yoro Dia au sujet du meeting de Sonko : « Une arme de distraction massive et de diversion »
- Ousmane Sonko rasure : « J’avais juste besoin de repos »
- Meeting du 8 novembre : Bougane Gueye Dany appelle à un « Niakhtou National » pour dénoncer la vie chère
- Sortie de Ousmane Sonko : Thierno Bocoum charge le Premier ministre et réclame sa démission
- Ousmane Sonko annonce un « Tera meeting » le 8 novembre au Stade Léopold Sédar Senghor
- Ousmane Sonko brise le silence sur son absence au Conseil des ministres
- Dette cachée : « les responsabilités seront identifiées et les dossiers transmis à qui de droit… » Marie Rose
- Face aux enquêteurs : Pape M. Ndour dit n’avoir jamais prôné le combat par les armes
- Affaire P. M. Ndour : Seydi Gassama demande à l’actuel régime de rompre avec ces méthodes anti-démocratiques
- 4857 milliards de dette cachée: « les responsables seront identifiés et poursuivis », (Dr Amadou Bobo Ba)

