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Home»A la Une»La liberté d’expression au temps de Macky Sall
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La liberté d’expression au temps de Macky Sall

Par Dakar Matin28 novembre 2022Aucun commentaire1 002 Vues
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Le journaliste emprisonné Papa Alé Niang est victime du système politique en place au Sénégal depuis Léopold Sédar Senghor et qui s’est perpétué

Le journaliste Papa Alé Niang a été arrêté et incarcéré depuis le 6 novembre 2022 pour « divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale, « recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques ».

Pour comprendre cette accusation et l’arrestation du journaliste, il faut les placer dans le contexte actuel et le situer dans le cadre de l’histoire politique du Sénégal.

Ce qu’on reproche au journaliste

Ce sont les interventions du journaliste et directeur du site Dakar-Matin relatives à la procédure judiciaire en cours pour viol contre Ousmane Sonko, le principal opposant du régime du président Macky Sall qui sont la cause de son arrestation. Il lui est reproché en particulier d’avoir porté à la connaissance du public un rapport interne de la gendarmerie faisant état d’irrégularités dans la procédure judiciaire pour incriminer Ousmane Sonko.

Il lui est reproché également d’avoir diffusé des messages confidentiels des forces de défense et de sécurité sur le dispositif sécuritaire mis en place en vue de la comparution de Sonko le 3 novembre dernier.

Le contexte politique …et économique

L’arrestation intervient dans un contexte politique spécifique caractérisé à la fois par l’affaiblissement du régime du président Macky Sall et par la volonté de plus en plus affichée du président de briguer un troisième mandat malgré la limitation constitutionnelle.

Le contexte politique est particulièrement marqué par la montée en puissance des partis d’opposition qui ont fait perdre la majorité à l’Assemblée nationale à Beno Bokk Yakar, la coalition qui soutient le président Macky Sall au sortir des élections législatives de juillet dernier.

Or c’est le parti Pastef (Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) dirigé par Ousmane Sonko qui est la charnière de la principale coalition de ces partis d’opposition.

Il y a aussi la situation économique préoccupante pour le gouvernement avec l’augmentation considérable du coût de la vie, la persistance du chômage de masse particulièrement au sein de la jeunesse et la montée des revendications sociales qui gagnent toutes les couches de la société, des étudiants et enseignants aux travailleurs de la santé jusqu’aux paysans.

Il y a également le durcissement autocratique du régime du président Macky Sall qui s’était donné pour mission il y a plusieurs années déjà « de réduire l’opposition à sa plus simple expression » et a procédé depuis lors à réduire l’espace démocratique en mettant en prison sous des motifs divers des opposants politiques les plus en vue à l’époque à savoir M. Barthelemy Diaz alors figure de premier plan du Parti socialiste puis M. Khalifa Sall député et maire de Dakar.

Des lois désuètes pourtant soigneusement conservées dans le Code pénal, « Apologie du terrorisme », « atteinte à la sureté de l’État » et « offense au chef de l’Etat » et la sulfureuse Direction des Investigations Criminelles (DIC) sont régulièrement sollicitées pour jeter en prison tantôt des animateurs de médias sociaux comme « l’insulteur public » Assane Diouf extradé des Etats-Unis, tantôt des personnalités politiques comme l’honorable député de Touba Abdou Mbacké Bara Doly Mbacké, tantôt des lanceurs d’alerte comme le célèbre journaliste Adama Gaye, détenu avant d’être contraint ensuite à l’exil.

Le régime du président Macky Sall est en fait devenu au fil des années de plus en plus autocratique, grâce à une Assemblée nationale à sa totale dévotion jusqu’aux dernières élections législatives, un contrôle étroit sur la justice par le biais du Conseil supérieur de la magistrature qu’il préside avec son ministre de la Justice et qui décide de la carrière des juges et magistrats.

La longue lutte pour la liberté d’expression et le droit d’informer

Il faut se rappeler que de la proclamation de l’indépendance en 1960 à l’établissement de la IIème République sous la présidence de Léopold Sédar Senghor en 1963 et jusqu’en 1976, sous le règne du Parti-Etat UPS, la liberté de la presse et la liberté d’expression n’existaient pas dans les faits.

La liberté de la presse pourtant proclamée par l’article 8 de la constitution de 1963 n’est appliquée qu’à minima, la définition du statut des journalistes leur intimant d’« être dévoués aux idées du parti et de l’État»

Le président Senghor détenait alors tous les leviers du pouvoir et contrôlait tous les médias publics, Dakar-Matin qui deviendra Le Soleil en 1970, l’Agence de Presse Sénégalaise (L’APS), Radio-Sénégal et plus tard de l’Unité africaine, organe de propagande de l’UPS.

La presse indépendante n’existait pas et toute tentative d’expression médiatique ou simplement publique était vigoureusement réprimée. Les partis politiques d’opposition étant interdits, leurs journaux, Momsarew du PAI, puis Xarabi de And Jeff et Taxaw du RND sont d’abord réduits à la clandestinité et pourchassés puis mis sous surveillance policière constante et harcelés judiciairement.

Ce sont les luttes des élèves, des étudiants et des travailleurs enclenchées dès les années 1966/1967, puis la création de nouveaux syndicats d’enseignants et de travailleurs qui amèneront à la révision constitutionnelle de 1976 introduisant le multipartisme limité et de fait la liberté d’expression.

C’est seulement en 1979 que la loi autorise enfin la création de journaux d’information « sans autorisation préalable et sans dépôt de cautionnement » ce qui n’empêchera pas du reste les promoteurs des journaux indépendants comme Mame Less Dia, le Directeur de publication de Le Politicien, Boubacar Diop de Promotion et Abdourahmane Cissé de La lettre Fermée d’être harcelés régulièrement par la police quand ils n’étaient pas jetés en prison sans jugement.

Auparavant Sidi Lamine Niasse, directeur Walfadjri L’aurore avait été interpellé en 1978 d’abord, puis en 1982 pour ses « orientations idéologiques ».

Le président Abdou Diouf on le sait, consacra dès son arrivée au pouvoir en 1980 le multipartisme intégral et autorise la création du journal puis de la radio du groupe Sud Communication.

Mais la liberté de la presse reste sous surveillance et est constamment agressée. Ainsi maitre Abdoulaye Wade en sa qualité de directeur de Le Sopi l’organe du PDS est accusé de publication de fausses nouvelles et « désobéissance civile » et mis en prison pour avoir contesté dans un article les résultats officiels de l’élection présidentielle de février 1988 et publié « les véritables résultats ». Ce qui provoqua de violentes émeutes à Dakar.

On se souvient qu’en octobre 1996, Sud Quotidien est condamné pour diffamation de la Compagnie Sucrière Sénégalaise et condamné à une amende de 500 millions FCFA et à un mois de prison pour cinq de ses journalistes.

Pour la séquence Abdoulaye Wade, rappelons ici l’arrestation en 2004 de M. Madiambal Diagne, directeur de publication du Quotidien pour « publication de documents secrets », « diffusion de fausse nouvelles », « manœuvres compromettant la sécurité publique » en vertu de l’article 80 du Code pénal. Ce sont pratiquement les mêmes accusations, sur les mêmes bases juridiques qui sont portées contre Pape Alé Niang.

Les journalistes et les défenseurs de la liberté d’expression s’attendaient à ce que le président Macky Sall rompit avec les pratiques de ses prédécesseurs, lui qui déclarait en octobre 2015 : « Vous ne verrez jamais, sous ma gouvernance, un journaliste mis en prison pour un délit de presse. Le délit de presse n’est pas dépénalisé, mais les journalistes n’ont aucun risque au Sénégal, je le dis clairement et je ne serai pas démenti. »

Mais la nature oligarchique du régime avec ses accointances mafieuses et les malversations financières de ses responsables au sein de l’appareil d’État nécessitaient d’intimider les journalistes et de les réduire au silence.

De ce fait en 2013 déjà, Sidi Lamine Niasse était placé en garde-à-vue par la Section de recherches de la gendarmerie sous l’accusation d’« offense au chef de l’Etat » et de « troubles à l’ordre public ».

Puis ce fut le tour du journaliste Adama Gaye arrêté suite à des publications à travers les réseaux sociaux et accusé lui aussi « d’offense au chef de l’Etat » en sus « d’écrits contraires aux bonnes mœurs ».

Et maintenant ?

Papa Alé Niang est donc victime du système politique en place au Sénégal par Léopold Senghor et qui s’est perpétué d’Abdoulaye Wade à Abdou Diouf et à Macky Sall.

Aussi en plus de demander la libération immédiate et sans condition de Papa Alé Niang, il faudrait s’attaquer à certains des fondements de ce système pour établir durablement la liberté d’expression

On doit ainsi demander la suppression des lois liberticides, notamment celles relatives à l’offense au chef de l’Etat qui a été expurgée des législations des grandes démocraties depuis longtemps. L’article 80 du Code pénal doit en ce sens être supprimé. Quant aux lois sur le secret défense, elles doivent être formulées de manière à ne pas compromettre la liberté d’expression et les droits des journalistes.

Les journalistes et les défenseurs de la liberté d’expression doivent continuer à exiger l’adoption d’une loi d’accès à l’information qui existe maintenant dans nombre de pays africains.

Ils doivent aussi réexaminer le Code de la presse pour non pas dépénaliser les délits de presse (car les journalistes ne sont bien entendu pas au-dessus des lois) mais pour les décriminaliser. De ce fait, le délit de presse (la diffamation, l’injure publique et l’incitation au trouble de l’ordre public notamment) sera formulé de sorte qu’il ne soit qu’exceptionnellement sanctionné par une peine de prison

Alymana Bathily de SenePlus

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