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La CEDEAO, un instrument des chefs d’Etat

Par Dakar Matin21 août 2020Aucun commentaire257 Vues
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Alors que beaucoup de Maliens savouraient le renversement du président IBK par la junte militaire, le mardi 18 août, ses pairs de la CEDEAO décidaient de mettre le Mali sous embargo, enfonçant le peuple dans le supplice. Décryptage avec le Pr. Oumar Ndongo et le Dr Serigne Bamba Gaye !

Une journée calme. Après plusieurs semaines de lutte, Bamako revient, peu à peu, à la sérénité. Mais ce semblant de paix qui règne dans la capitale malienne cache pas mal d’incertitudes. Lesquelles sont exacerbées par la position radicale de la communauté internationale, particulièrement la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

D’ailleurs, pour beaucoup d’Africains, l’organisation sous-régionale et les différents pays qui la composent gagneraient à revoir leur posture, même basée sur les principes.

Spécialiste en relations internationales, le Dr Serigne Bamba Gaye se prononce sur les sanctions infligées au Mali : ‘’Cet embargo risque de se transformer en véritable supplice pour le peuple malien. Et c’est dommage que le Sénégal participe à cela. Je pense que la CEDEAO doit revoir ses mécanismes en matière de prévention et de résolution des conflits. Les mécanismes en vigueur ont été mis en place après des guerres civiles, avec pour objectif de renforcer la stabilité dans l’espace sous-régional. Aujourd’hui, on a de nouvelles crises qui sont multiformes. Il faut donc revoir la manière de se comporter dans des circonstances pareilles. C’est ce qui fait que l’organisation apparait, de plus en plus, aux yeux de certains, comme une institution dépassée, qui n’est là que pour préserver les pouvoirs de ses membres. C’est du moins la perception de beaucoup de populations ouest-africaines.’’

Au-delà de l’organisation communautaire, le spécialiste invite les voisins du Mali, en particulier le Sénégal, à penser au peuple malien qui n’a que trop souffert et qui continue de souffrir. Leur fermer les frontières comme l’a décrété la CEDEAO, c’est les enfoncer davantage dans la crise. ‘’Priver les Maliens, plaide-t-il, du port de Dakar, priver les opérateurs maliens du couloir Bamako – Dakar, ce serait grave de conséquences sur les populations maliennes. Je rappelle que celles-ci sont déjà dans le dénuement. En effet, 5 millions de Maliens ont besoin d’assistance humanitaire. Le Sénégal doit tout faire pour que la CEDEAO œuvre dans le sens d’aider les Maliens à sortir de cette impasse’’.

Pour le professeur Oumar Ndongo, membre très influent de la société civile ouest-africaine, la CEDEAO est surtout victime de ses textes restés figés, malgré les grandes mutations de l’heure. A ceux qui s’en prennent à l’organisation, il explique : ‘’En fait, il faut savoir que la CEDEAO a toujours fonctionné comme ça. C’est encore un club de chefs d’Etat. Même quand un président est décrié et qu’il n’a aucune chance de rester au pouvoir, l’organisation est bloquée par le principe du respect de l’ordre constitutionnel. Elle se refuse de voir les perspectives allant dans le sens d’un changement à la tête du pouvoir. C’est pourquoi ses marges de manœuvre sont très limitées.’’

Or, renchérit-il, ‘’le plus dramatique en Afrique, c’est que les gens s’arc-boutent au pouvoir, jusqu’au jour où ils se rendent compte que tout le monde les a abandonnés’’.

Face à cette posture statique, les Etats ont en tout cas intérêt à bien apprécier les conséquences des actes qui les engagent. En ce qui concerne le Sénégal, estime le Dr Serigne Bamba Gaye, il aurait dû être dans une posture d’impulser des dynamiques au sein de l’institution. ‘’Le Sénégal doit jouer un rôle majeur. D’abord, en tant que voisin ; ensuite, au nom des relations historiques, politiques, économiques, culturelles et sociales très fortes qui le lient au Mali. Il faudrait donc qu’il fasse entendre que le fait de mettre sous embargo le Mali ne règle pas le problème. Il faut surtout œuvrer pour une transition rapide, afin de prendre en charge les préoccupations des Maliens par un régime démocratique’’.

En attendant, la junte prend ses marques dans un pays qui semble acquis à sa cause. Si, pour les uns, les premiers actes sont plutôt rassurants, il y en a qui pensent qu’il y a quelque part un défaut de lisibilité, parfois même des tergiversations. Le Pr. Ndongo justifie : ‘’Nous avons vu un élément de la junte qui dit que leur ambition ne se limite même pas au Mali et que la Côte d’Ivoire n’a qu’à se tenir prête… Je pense que ce n’est pas si responsable. J’ose espérer que ce sont des éléments isolés. Ils ont intérêt à contrôler de tels errements.’’

Cela dit, la junte sait que la communauté internationale les a à l’œil. En conséquence, ils sont tenus d’être convaincants dans les actes qu’ils posent. C’est la lecture du Dr Bamba Gaye de la première sortie officielle des leaders. Il déclare : ‘’La communauté internationale ne leur laissera pas le choix. Tous les textes (Nations Unies, UEMOA, CEDEAO), tous les textes sont contre les coups de force. Et des sanctions sont prévues contre les auteurs. Le Mali en a déjà fait les frais. Mis sous embargo après le coup d’Etat de Sanogo en 2012, le pays avait souffert. Ils ont donc intérêt à donner des gages et je pense qu’ils en sont pleinement conscients. S’ils cherchent à s’éterniser, ils vont se mettre tout le monde à dos.’’

Comme beaucoup d’observateurs, nos interlocuteurs estiment que cette équipe semble avoir plus de maturité que celle de 2012 avec le capitaine Sanogo. A en croire M. Gaye, ce qu’il faut au Mali, c’est surtout un large consensus entre tous les acteurs. ‘’Il faut, dit-il, une approche inclusive, nationale, démocratique et participative pour permettre un large consensus sur les décisions qui seront prises : la manière de gérer la transition, qui va la gérer ? Quels types d’institution ? Quelle est la feuille de route ?, etc. La junte seule ne peut le faire. Si elle essaie de le faire, elle va échouer. Il faut un élan national de tous les Maliens pour atteindre cet objectif’’.

Par ailleurs, en ce qui concerne le sort d’IBK et des autres détenus politiques, le Dr Bamba Gaye plaide pour leur libération, en s’empressant de préciser que si ces derniers doivent être poursuivis, ils doivent l’être sur la base des procédures en vigueur. ‘’Même s’il a commis de très graves erreurs, je pense qu’on peut faire preuve d’un peu d’humanisme à l’endroit d’IBK. A mon avis, compte tenu du fait qu’il ait accepté de partir, de ne pas garder rancœur, compte tenu de son âge, on peut quand même lui accorder une meilleure sortie’’.

La chute d’IBK constitue l’aboutissement inévitable d’un bras de fer entre le gouvernement et l’opposition. Lequel bras de fer est finalement arbitré par l’armée, comme le craignaient beaucoup d’observateurs. Bamba Gaye : ‘’Ce qu’il faut retenir est que le grand perdant de cette histoire est le président IBK. Ce dernier apparaissait, ces derniers mois, comme un élément bloquant. Malheureusement, les différentes médiations s’étaient limitées à l’aspect particulièrement constitutionnel. Elles n’avaient pas pris en compte toute la dimension politique, sociologique qui a caractérisé cette crise. C’est par là qu’il faut voir les raisons de l’échec des négociations.’’

Un éternel recommencement

L’histoire du Mali est intrinsèquement liée aux coups d’Etat. IBK est, en effet, le quatrième président destitué par une intervention militaire. ‘’Nous pensions que la classe politique avait tiré les leçons du passé. Mais, in fine, cela n’a pas été le cas. Nous revenons près de 10 ans en arrière et c’est dommage’’, regrette le Pr. Ndongo.

 Pour sa part, le Dr Gaye estime que tout ceci n’est que la résultante d’une boulimie du pouvoir de certains présidents africains. ‘’D’abord, il y a le présidentialisme fort en Afrique. Il faut travailler à rééquilibrer les pouvoirs, renforcer la redevabilité et lutter contre la corruption. Seule une concertation nationale forte, inclusive, pourra propulser à nouveau le Mali au-devant de la scène’’, souligne Serigne Bamba Gaye.

Et d’ajouter : ‘’Au-delà de la posture diplomatique, ce dont il s’agit, c’est de laisser les Maliens discuter entre eux pour trouver un gentleman agreement permettant une sortie de crise apaisée. L’une des leçons apprises des crises de ces dernières années, c’est que l’immixtion de puissances extérieures entraine plus de dégâts. Il faut donc miser sur les solutions endogènes et compter sur la médiation des organisations sous-régionales pour débloquer la situation.’’

Pour beaucoup, le Sénégal devrait tirer les leçons de cette crise sur les plans politique, sécuritaire et sociale. Car, souligne le Dr Serigne Bamba Gaye, ‘’désormais, rien ne sera plus comme avant. Le fait que cette crise débouche sur un coup d’Etat interpelle le Sénégal, dans le cadre de sa stabilité. Les gouvernants doivent tout faire pour qu’il y ait d’abord une issue heureuse à cette crise dont les conséquences peuvent être fâcheuses pour tout le monde. Ensuite, pour prendre les dispositions qui s’imposent en vue d’éviter tout trouble à l’avenir’’.

Saisissant la balle au bond, le Pr. Ndongo déclare : ‘’Le Sénégal doit avoir une lecture conséquente de cette situation, d’autant plus qu’il y a la question du 3e mandat qui guette. Mais, je pense que ce n’est pas du tout notre actualité. Pour le moment, on gagnerait surtout à agir ensemble pour lutter contre le coronavirus.’’ 

DEMISSION D’IBKLa France aux côtés du peuple malienContrairement à la Cedeao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) qui s’est précipitée à prononcer des sanctions, la France a eu une posture on ne peut plus mesurée. Prenant acte de la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita, elle a plaidé pour sa ‘’libération immédiate’’, ainsi celle des membres du gouvernement actuellement en détention.‘’La France se tient, comme elle l’a toujours fait, aux côtés du peuple malien. Elle est engagée, à la demande de ce pays, en poursuivant deux priorités : l’intérêt du peuple malien et la lutte contre le terrorisme. Elle réaffirme son attachement à la souveraineté, au respect des institutions, à la vie démocratique et à la stabilité du Mali’’, a soutenu dans un communiqué Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.D’après le document, ‘’la France encourage toutes les forces sociales et politiques au dialogue pour trouver une solution à la crise profonde’’ que traverse le Mali. Elle appelle, en outre, au ‘’rétablissement sans délai d’un pouvoir civil’’. Les autorités françaises soutiennent enfin être en contact avec les dirigeants de la Cedeao, de l’Union africaine et du G5 Sahel pour soutenir leurs efforts.  

MOR AMAR

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