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Depuis des décennies, nos autorités passent et repassent. Elles nous parlent de développement. Aujourd’hui, celui-ci, le développement, a pris les contours pour ne pas dire les couleurs de l’émergence.
Slogan chanté sous toutes les gammes, dans tous les espaces et à tous les temps. Honorable souhait, s’il en est vraiment !
Mais a-t-on réellement réfléchi sur les conditions actuelles de notre peuple et les exigences d’une véritable émergence ?
Sait-on réellement que pour que celle-ci soit, il faut avoir une nouvelle perception de notre présence dans le monde, promouvoir l’expertise, la méritocratie, les hommes vertueux qui font l’unanimité, instaurer la confiance.
C’est peut-être trop demander, nous diriez-vous. Oh ! Que non. Dans le passé, même nos royaumes à travers les anciens avaient une éthique de gestion malgré qu’ils étaient technologiquement moins avancés que nous, et avaient cet idéal dont, et bien, se sont structurés à partir de cette méthode.
Les puissances industrialisées aujourd’hui l’appliquent et parviennent allégrement à partir de cette base à creuser l’écart voire l’abîme qui nous sépare d’elles et à notre détriment.
Comprend-on réellement cette philosophie, cette détermination a marqué notre présence dans le monde.
Que veut-on alors pour nos peuples ? Des sous fifres incapables de comprendre l’intelligibilité de notre humanité.
Il est plus que temps de repenser, de rénover la gestion de notre vécu si nous voulons être présents au rendez-vous de la réflexion et de la production.
Nous disons bien au rendez-vous de la réflexion et de la production, et non du donner et du recevoir.
Car avant de donner et de recevoir, il faut être autonome, totalement libre, penser par soi-même et pour soi-même, afin de produire selon les exigences de son peuple et de l’humanité.
Arrêtons donc cette démission politique et culturelle qui nous humilie et qui monte toujours les autres, l’occident en particulier, en repère lumineux indépassable.
Les voix du succès, du miracle économique, culturel, sont là et à portée de main.
Elles sont à hauteur d’hommes vertueux, passionnés pour le destin majeur de leur peuple.
Saisissons-les. En ce 2e siècle ntriguant, violent, destructeur, nous sommes à la croisée des chemins.
El Hadji Amadou Fall
