Ce pseudo-putsch est une vraie manigance d’État entre le Président sortant Embalo et son fidèle collaborateur militaire : le Général Denis N’Canha.
Dans certains milieux portugais et angolais bien informés, on souligne certaines facettes théâtrales du coup de force ; et surtout les liens étroits entre Embalo Sissoko et le Général Denis N’Canha.
En effet, le Général « putschiste » avait la haute main sur la sécurité de la Présidence. Chef du Bureau Militaire du Palais (en portugais : chefe da casa militar da Presidencia) il cumule les fonctions de chef d’État-major Particulier, de Gouverneur du Palais, de chef de la Maison Militaire et de Patron de la Garde Présidentielle…
Dépositaire de la confiance totale de Embalo Sissoko, le Général Denis N’Canha a succédé au Général Antonio Abel depuis 2021. Soit quatre ans au cœur du Dispositif militaire du Palais.
Le communiqué ciblant un baron de la drogue vise l’ancien Général Americo Bubo Nachucho, une figure emblématique et sulfureuse du PAIGC.
L’ultime objectif de cette fourberie d’État est de barrer la route à l’ouragan électoral que génère l’alliance entre les leaders du PAIGC et les héritiers de feu Koumba Yalla. Enfin, au plan sociologique, l’Opposition actuelle rassemble les ethnies Pepel et Balante très influentes et dominantes en Guinée Bissau.
Détail de taille : le numéro un du PAIGC, Domingo Simoēs Pereira est un grand ami du Président ? Lourenço de l’Angola. Leur amitié date de la période où Domingo exerçait les fonctions de Secrétaire Général de la CPLP (Communauté des Pays de Langue Portugaise).
BABACAR JUSTIN NDIAYE

