Une mission du Fonds monétaire international (Fmi), conduite par Edward Gemayel, a séjourné au Sénégal du 19 au 26 août pour discuter des suites à donner aux conclusions de la Cour des comptes sur les fausses déclarations budgétaires.
À l’issue de la visite, le chef de mission a salué « l’engagement des autorités en faveur de la transparence et de la responsabilité budgétaire », tout en soulignant l’ampleur des défis à relever. Selon le FMI, la réconciliation des données opérée par le cabinet Forvis Mazars a révélé que la dette publique représentait 111 % du PIB fin 2023, contre 74,4 % précédemment annoncé. Fin 2024, ce ratio a encore progressé à 118,8 % du PIB.
La mission a examiné avec le gouvernement un ensemble de mesures correctives, parmi lesquelles la centralisation de la gestion de la dette, le renforcement du Comité national de la dette publique et l’audit des arriérés de paiement lancé en juillet. Elle recommande également la mise en place d’une base de données unique sur la dette et la consolidation progressive des comptes bancaires sous le Compte unique du Trésor.
Malgré la fragilité des finances publiques, l’économie sénégalaise affiche une croissance robuste, portée par l’entrée en production des champs pétroliers et gaziers de Sangomar et GTA. La croissance a atteint 12,1 % en glissement annuel au premier trimestre 2025, tandis que l’inflation est restée contenue à 0,7 %.
Les discussions se poursuivront dans les prochaines semaines avant que le dossier de fausse déclaration ne soit soumis au Conseil d’administration du FMI.
Salla GUEYE