Venu témoigner de son soutien au peuple palestinien, le député Amadou Ba du parti Pastef a appelé l’État du Sénégal à prendre des mesures radicales contre l’État d’Israël. « Nous exhortons le gouvernement sénégalais à prendre les mesures les plus fortes contre l’établissement d’Israël au Sénégal. Tous les pays, comme le recommande la Cour internationale de justice, doivent demander le boycott de tous les produits issus des colonies », a-t-il déclaré.
Amadou Ba a tenu ces propos ce dimanche à Dakar, lors de la marche de soutien au peuple palestinien qui fait face à un « génocide orchestré par Israël ».
Selon le parlementaire, « Ce qui se passe à Gaza est la volonté d’un pays, la volonté d’un peuple, la volonté d’un criminel de guerre – le Premier ministre israélien – d’empêcher… que dis-je, de commettre un génocide, de tuer des milliers d’enfants, de bébés, de femmes, pour installer ce qu’il appelle un lieu de villégiature, avec des hôtels et des boîtes de nuit, où ils viendront s’amuser ».
À cet effet, il appelle à mettre fin à ce fléau, car selon lui, « si nous laissons ce qui se passe en Palestine prospérer, si nous laissons la déportation des Gazaouis, si nous laissons l’extermination des Gazaouis, si nous laissons ce plan de génocide savamment orchestré – consistant à enfermer la population, à l’empêcher de sortir, à la priver de nourriture, à créer des points de distribution et à attendre que les populations s’y agglutinent pour les fusiller, l’ensauvagement qui se produit à Gaza, la barbarie qui se joue à Gaza, se jouera ailleurs si rien n’est fait. Des génocides passés se sont produits et risquent de se reproduire. L’histoire est toujours tragique quand elle se répète », a-t-il soutenu.
Avant de poursuivre : « Depuis l’avis consultatif de la Cour internationale de justice de 2003, réitéré en juillet 2024 par la Cour pénale internationale, enjoignant Israël d’arrêter la colonisation, d’arrêter la déportation des civils, d’arrêter le génocide en cours, et d’arrêter d’empêcher le droit du peuple palestinien à disposer de lui-même par la colonisation, par le saucissonnage de son territoire pour empêcher toute continuité territoriale et toute émergence d’un État palestinien viable, aucune sanction n’a été pris ».
Il a conclu par ces mots : « si on laisse en 2024 un génocide se produire sous nos yeux, ne nous étonnons pas demain que tous ces conflits soient réactivés. L’humanité va entrer dans une crise sans précédent, où des dizaines de millions de personnes seront sous la menace de puissances dominantes, dès lors que le droit international qui était là pour empêcher les génocides, pour prévenir les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité est bafoué et n’a plus de valeur. Ce qui se joue, c’est notre humanité. Ce qui se joue, c’est la paix entre les nations. Ce qui se joue, ce sont des règles minimales qui permettent à notre condition d’être humain de pouvoir se réaliser ».