Depuis l’élection présidentielle de février 2019, le PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), ses responsables et les organisations de la coalition organisée autour de lui, sont l’objet d’attaques redoublées de la part du pouvoir sénégalais de Macky Sall.
Depuis 2014, avec la création du PASTEF, se sont regroupées des nombreuses forces militantes qui incarnent aux yeux de larges couches de la population, et en particulier de la jeunesse, au Sénégal et en exil, l’opposition démocratique et progressiste au régime autoritaire et pro-impérialiste du président sénégalais Macky Sall.
Ce mouvement est aujourd’hui l’expression politique d’une alternative au maintien d’un système qui asservit le pays aux intérêts économiques et militaires de la France dans la région. Ce rassemblement se bat pour que le peuple sénégalais récupère ses richesses naturelles et ait un développement économique et social rompant avec le néocolonialisme et le Franc-CFA/eco.
Pour cette raison, il a déjà subi ces dernières années la répression du régime, le porte-parole du PASTEF, député et candidat à la présidentielle de février 2019, Ousmane Sonko, a été radié, en 2016, de son poste de fonctionnaire, des dizaines de militant-e-s ont été emprisonné-e-s à plusieurs reprises et le PASTEF, les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le FRAPP-France dégage (Front pour une Révolution Anti-impérialiste Populaire et Panafricaine) dénoncent des actes de tortures et d’assassinats dans les prisons du régime.
Début janvier, le PASTEF vient d’être poursuivi pour avoir prétendument fait appel à des fonds étrangers dans le cadre d’une souscription financière, ce qui pourrait prêter à sourire dans un pays où la corruption des dirigeants par les grandes sociétés européennes fait régulièrement la Une des journaux.
Aujourd’hui, cette répression s’intensifie dans la perspective du troisième mandat présidentiel que Macky Sall envisage de briguer en 2024, malgré la limitation à deux mandats inscrite dans la Constitution sénégalaise. Après avoir éliminé toute concurrence, y compris dans son propre camp, et avoir réintégré dans le camp présidentiel son principal opposant lors de la dernière élection présidentielle, Idrissa Sekh, il veut accomplir son engagement de « réduire l’opposition à sa plus simple expression » en muselant le PASTEF qui a rassemblé 15% des voix en février dernier.
Ces derniers jours, Ousmane Sonko fait l’objet d’une procédure de levée de l’immunité parlementaire suite à une accusation de viol par une salariée d’un salon de massage – qui a porté plainte contre X. Cette accusation, qui n’a pas encore été instruite ni jugée, est instrumentalisée par le régime et est largement perçue dans le pays comme une manœuvre visant à empêcher M. Sonko de participer à la vie politique de son pays.
Sans se prononcer en aucune manière sur le fond de cette accusation de viol qui doit être instruite et jugée, le Nouveau Parti anticapitaliste demande que les droits civiques de M. Sonko soient garantis face à un régime qui ignore depuis longtemps l’indépendance de la justice. Le NPA apporte son soutien à l’opposition démocratique sénégalaise, au PASTEF et aux droits d’Ousmane Sonko face à la répression d’État. Il dénonce la complicité de l’État français qui soutient le régime de Macky Sall
France : le Npa dénonce les méthodes du régime de Macky Sall
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