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mardi, mai 7, 2024
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Faut-il arrĂȘter le dialogue national : aveu d’echec !

par pierre Dieme

La Commission cellulaire du dialogue politique a clĂŽturĂ© sa rencontre d’hier, vendredi 4 septembre sur un nouveau dĂ©saccord sur le statut de l’opposition. AprĂšs plusieurs heures d’échanges, les acteurs ont encore dĂ©cidĂ© de retourner cette question au prĂ©sident de la RĂ©publique comme ils l’avaient fait la veille avec le point relatif au statut du chef de l’opposition. Ce qui constitue un vĂ©ritable camouflet. Un aveu d’échec de la classe politique sĂ©nĂ©galaise.

Faut-il arrĂȘter le dialogue national et renvoyer les plĂ©nipotentiaires ? La question mĂ©rite d’ĂȘtre posĂ©e. Et pour cause, les acteurs qui n’arrivent plus Ă  s’entendre, ont dĂ©cidĂ© de tout refiler au Chef de l’Etat, Macky Sall. AprĂšs l’achoppement sur les critĂšres du chef de l’opposition, la commission cellulaire du dialogue politique n’a pas encore pu trouver un accord sur le statut de l’opposition.

Au finish, l’équipe du gĂ©nĂ©ral Mamadou Niang a dĂ©cidĂ© de faire du PrĂ©sident de la RĂ©publique le libre arbitre du dialogue qu’il a initiĂ©, faute de consensus. Jeudi dernier dĂ©jĂ , Ă  l’unanimitĂ©, la commission cellulaire avait retournĂ© la question du statut du chef de l’opposition au PrĂ©sident en dĂ©pit de la proposition de la majoritĂ© qui a jetĂ© son dĂ©volu sur le candidat sorti deuxiĂšme Ă  l’élection prĂ©sidentielle (Idrissa Seck) pour incarner ce rĂŽle, ils ont tout simplement rĂ©itĂ©rĂ© le mĂȘme coup. RĂ©unis hier, vendredi 4 septembre pour dĂ©battre sur la question du statut de l’opposition, ils ont finalement dĂ©cidĂ©, faute de consensus, de retourner, encore une fois, cette question au prĂ©sident de la RĂ©publique.

DĂ©sormais, il incombe au chef de l’Etat, Macky Sall de donner suite Ă  ces deux points, inscrits dans la Constitution depuis
 2001. Pour se faire, plusieurs possibilitĂ©s s’offre Ă  lui. D’abord pour ce qui concerne le statut du chef de l’opposition, le PrĂ©sident Sall pourrait entĂ©riner la proposition des plĂ©nipotentiaires de la majoritĂ© en dĂ©signant, le candidat classĂ© deuxiĂšme lors de la derniĂšre Ă©lection prĂ©sidentielle. Le cas Ă©chĂ©ant, ce sera le candidat de la coalition Idy2019 et prĂ©sident du parti Rewmi, Idrissa Seck.

L’intĂ©rĂȘt de cette option pour le chef de l’Etat est qu’elle s’inscrit en droite ligne du contexte actuel de la gouvernance du pays marquĂ© par la suppression du poste de Premier ministre. Toujours, concernant cette question, le PrĂ©sident Sall pourrait Ă©galement dĂ©cider de laisser cette question au cabinet d’experts qui se chargera d’auditer le processus Ă©lectoral, conformĂ©ment au consensus obtenu par les acteurs dans le cadre de ces concertations politiques.

L’autre possibilitĂ© qui s’offre au chef de l’Etat, en ce qui concerne cette fois-ci, le point relatif au statut de l’opposition, est la mise sur pied d’un comitĂ© technique regroupant des spĂ©cialistes en matiĂšre Ă©lectorale indĂ©pendants, chargĂ©s de mener la rĂ©flexion sur cette question.

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