L’extradition de Doro Gaye traine toujours. La chambre d’accusation de la Cour d’appel de Paris a en effet ordonné le sursis de l’examen de la requête de la justice sénégalaise en ce sens, réclamant les compléments d’informations attendus de l’État du Sénégal.
Libération, qui donne l’information, rappelle que les compléments en question concernent huit points, notamment la garantie d’un procès équitable et d’une prise en compte de l’état de santé de l’homme d’affaires, qui serait fragile. «Une nouvelle audience est prévue pour le 10 décembre prochain», rapporte le quotidien d’information.
Doro Gaye est sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par le juge du troisième cabinet d’instruction du tribunal de Dakar. Ce dernier est chargé de son différend avec Zakiroulah Sow, qui l’accuse de lui avoir soutiré 1,2 milliard de francs CFA dans une transaction foncière opaque.
Alors qu’il avait bénéficié d’une liberté provisoire, après quelques mois de détention préventive, l’homme d’affaires s’est retrouvé en France, en violation de son contrôle judiciaire. Il sera arrêté à Paris en exécution du mandat d’arrêt transmis à Interpol.
Placé momentanément en détention, Doro Gaye sera libéré, contre le paiement d’une caution de 160 000 euros (104 millions F CFA), en attendant que la demande d’extradition le concernant soit examinée. Son dossier a fait l’objet de plusieurs renvois avant la décision de la chambre d’accusation de la Cour d’appel, tombée ce mercredi selon Libération.