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Home»Actualités»Culture»Entretien avec le conteur « ZOUMBA » : Il était une fois
Culture

Entretien avec le conteur « ZOUMBA » : Il était une fois

Par Dakar Matin15 avril 2022Aucun commentaire551 Vues
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Zoumba ! Son nom commence par la dernière lettre de l’alphabet et se termine par la première lettre de l’alphabet. Les premiers seront les derniers ou les derniers seront les premiers. Juste pour partir d’un principe propre au conte où la dernière partie porte la première, en termes de chute éthique. Et l’invité de votre quotidien qu’on ne saurait présenter comme un conteur, vu la pluralité de sa singularité est un homme multidimensionnel qui s’écoute et se lit comme un flot éclectique qui éclaire dans la grisaille des scandales et des inepties qui peuplent le monde de nos élites mal préparées à l’enivrement du pouvoir et ou de la célébrité. Et plus qu’une voix, Pape Samba Sow alias Zoumba, est une voie qui suinte de ses mots qui soignent les maux infligés par une meute de parvenus sociaux. Son entretien aura été un cours de maestria au verbe haut, tant par la pertinence intellectuelle que par la profondeur de la sagesse. Des tares de nos sociétés aux insuffisances de nos politiques absconses, il n’aura rien laissé en rade. Son mot pour Saint-Louis, capital de l’élégance et du bon goût nous aura bluffé par la sincérité de la parole poreuse aux effluves éthiques de cette ville qui pour toujours sera capitale dans nos cœurs.

Bon appétit de lecture…  

Qui est Zoumba ?

Zoumba c’est le pseudonyme d’un humaniste, un homme modeste, mais engagé qui aime la vie, la vivre et la partager, un artiste et poète dans l’âme. Fils de la célèbre écrivaine Amina Sow Mbaye et du grand éducateur Ousmane Sow, Pape Samba Sow « Zoumba » est aujourd’hui un éclectique des arts de scène qui pratique autant le verbe que la plume : Romancier, poète, conteur, essayiste, critique et dramaturge. Animateur culturel de la promotion 1989 du Conservatoire national, devenu professeur de Lettres des lycées, musicien et professeur en communication à l’UGB, lauréat de nombreux prix internationaux de théâtre et de conte.

Quelle est l’actualité du conte au Sénégal? 

Même si nous sommes dans ce continent de l’oralité et au pays de Kocc Barma Fall, le conte, genre majeur et très fécond, y a longtemps été considéré comme simplement accessoire, voire inféodé au théâtre. Le conte n’était pas un métier réel au Sénégal, mais depuis quelques années, on arrive à progressivement le discipliner avec la mise en place de structures vraiment dynamiques à Dakar et dans certaines régions – hélas pas toutes. Le mérite en revient surtout à notre grande association fédérative Leeboon Ci Leer, avec des personnalités fortes comme le Dr Massamba Gueye, les Professeur Babacar Mbaye Ndack ou autres Lamane Mbaye, Feue Dieynaba Gueye. La Maison de l’Oralité et du Patrimoine est un âtre très doux pour nous tous qui racontons. A Saint-Louis aussi, nous avons créé les Cocons (compagnons conteurs du Nord/Sénégal) qui fait également un travail appréciable. Aujourd’hui, nous célébrons régulièrement la journée mondiale du conte qui, maintenant, fait partie des Journées dédiées du Ministère.  J’ai plusieurs fois participé à des colloques, tables-rondes et autres travaux internationaux sur le conte, et je peux vous assurer qu’au Sénégal, les tenants de notre genre sont très respectés à l’étranger. Ainsi, même si nous n’avons pas encore comme au Maroc, nos conteurs du souk, on peut maintenant trouver au Sénégal des jeunes qui en ont fait leur métier (Sadibou Niang, Mar Kasala, …).

Genre majeur de l’oralité enseigné à l’écrit, est-ce un frein à sa vulgarisation ?

Non, au contraire. Chaque conte s’adresse à un groupe précis sans guère prétendre à une universalité comme pour la fable. Non, le théâtre, lui, tant qu’il n’est pas joué sur une scène, reste de la seule littérature. Cette vérité ne s’applique guère au conte véritablement lu par un bon narrateur, nécessairement bon diseur. Il est vrai que tout ce qui se raconte ne saurait s’écrire, de la finesse des chansons et des spécificités culturelles.

Quel pourrait être l’apport du conte dans l’éducation des masses dans ce contexte de perversion mondialisé ?

Dans tous les pays du monde, même dans ceux décrits comme des paradis terrestres, certaines catégories de populations sont encore injustement dépréciées, rejetées, snobées. La société humaine est globalement une bonne chose tant qu’elle s’emploie à rendre possible et agréable la vie commune. Mais en même temps cette société crée partout d’injustes revers, même avec ses nobles organisations religieuses ou politiques. Il est des tabous sociaux énormes dont on ne parle pas. Le plus souvent, on ne s’en rend pas compte car on est dedans, et on continue naturellement à jouer le jeu social hypocrite. Dans ma relative liberté d’écrire, je veux tout dire, ne me fixer nulle barrière. Plasticien, je peindrais tant le noir qu’il ne resterait rien de la nuit. Mais le conteur, lui, ne saurait être aussi cru, il est tellement délicat qu’il peut tout changer sans avoir l’air d’y toucher. Le conte nous ramène à nos fondamentaux.

Votre idylle avec Saint-Louis est presque fusionnelle peut-on envisager un engagement politique de votre part?

Saint-Louis du Sénégal est le plus beau des royaumes, juste après le paradis. Mon amour pour cette ville est un amour quasi-viscéral qui suinte de toutes mes œuvres. J’ai toujours refusé de me mêler de politique, arguant partout qu’être artiste est déjà un choix politique très fort. Mais d’un autre côté, il urge que les artistes soient enfin valablement représentés dans l’hémicycle. Alors, je m’apprête à battre campagne sous la bannière libre et apolitique des braves Députés de la Diaspora pour, qui sait, amener un peu de poésie et d’art à l’assemblée, ce qui nous changera un peu des batailles de chiffonniers.

Quid de l’éducation au Sénégal?

Il est ici un dangereux déséquilibre entre le formel et l’informel. On y considère que l’intellectuel est le plus scolarisé et diplômé, et on snobe celui qui a des valeurs autrement plus puissantes. Ces stéréotypes du complexe colonial nous accompagnent partout et faussent les bases du commerce social. L’éducation est certes une très bonne chose car il faut qu’un pays garantisse à ses citoyens le libre accès au savoir. Mais l’Instruction est encore plus déterminante pour l’essor du peuple. Il faut donc privilégier l’enseignement de nos propres valeurs, histoire et traditions et folklore.

L’école est-elle la meilleure voie d’éveil des consciences?

Oui, si par école, on entend aussi la rue, la maison, le cadre associatif, le plein-air, le partage et l’écoute des autres, la hiérarchie sociale traditionnelle. Oui si les établissements scolaires innovent en intégrant l’art pur du verbe et de l’oralité dans leurs moindres activités.

Que pensez-vous de la politique culturelle du Sénégal?

Pour être honnête et sincère, je ne vois pas de politique culturelle précise au Sénégal, tant que chaque nouveau régime tient à se démarquer de tous les acquis pour proposer des schémas ponctuels. Et les acteurs culturels sont toujours forcés de s’adapter, ce qui stimule leur créativité. Pourtant j’enseigne régulièrement Les Politiques culturelles, dans la section Communication de l’UGB. Nous avons bien sûr un département ministériel et ses institutions, mais surtout avec ces valses de ministres de tutelle, on reste encore dans l’informel. Les subventions sont rares ou ciblées sur des bases politiques, ce qui fait que dans ce pays, on a le sentiment que la culture, compétence transférée, est restreinte à certains domaines d’activités et certaines personnalités. Ainsi, sur le papier, on a une politique du livre, une du théâtre, une autre du cinéma, mais au final, c’est une véritable gageure que de tenir cette politique de l’aval à l’amont.

Que gagnerait-on à avoir un conteur comme président de la république ? Aurait-il le même destin que les philosophes au pouvoir ?

Les philosophes n’ont pas besoin d’être au pouvoir, ils ont alors presque hâte de le lâcher, se sachant plus utiles dans leur rôle de quête de réponses à toutes les questions existentielles. Nous, on est plus intéressé par les questions qui sont le fondement de tout mouvement. Je veux dire que les questions sont plus importantes que les réponses plurielles et pleines d’artifices. Un conteur chef d’Etat, cela changerait tout. Ce serait l’application directe d’un phalanstère, une vraie communauté sans triche, où l’on agit ensemble pour avancer sans jamais délaisser le socle des traditions et de l’histoire. Senghor n’avait pas encore le grade de conteur, mais on a pu constater qu’avec sa seule poésie, il installait une société plus équilibrée

La crise des valeurs étreint nos élites citées dans beaucoup de scandales lubriques dernièrement, votre vue de conteur là-dessus ?

C’est ce qui arrive quand nous copions les mauvais modèles, et c’est aussi là justement, dans l’éducation populaire, que réside la force insoupçonnée du conte qui a pouvoir d’anticiper. Aujourd’hui les enfants ne sentent plus la douce chaleur des parents, depuis les berceuses si instructives et les contes initiatiques, philosophiques. Pour chaque type de risque de déséquilibre social, (le mensonge, la traîtrise, la méchanceté, la haine, l’intolérance, ….) une seule histoire bien adaptée réglait le problème.

Un dernier mot ?

Parce que j’ai deux oreilles mais une seule fois, ma sage maman m’a appris à écouter deux fois pour parler une fois. Et moi j’ai appris qu’en réalité, la parole laisse plus de trace que l’écrit.

ANNA THIAW

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