L’Etat du Sénégal à travers l’Agence Nationale des Affaires Maritimes et Invest International ont conclu, mardi à Diamniadio, un accord de coopération, sous la supervision du ministère des Pêches et de l’Economie maritime et de l’ambassade du Royaume des Bas. Cet accord vise à accélérer le dragage du fleuve ainsi que la construction d’infrastructures portuaires destinées au le désenclavement de la région naturelle de la Casamance.
Cet accord constitue le point de départ du Plan de formulation pour le Projet intégré de dragage du chenal de navigation du fleuve Casamance. Il s’agit d’un projet majeur pour le désenclavement qui ambitionne d’ouvrir la région par voies fluviomaritimes et la construction de ports de pêche modernes ainsi que d’un centre de formation aux métiers de la mer. Cette signature marque une étape importante dans la volonté des autorités de l’Etat du Sénégal de transformer le potentiel fluvial et maritime de la région naturelle de Casamance en un levier de développement économique, social et environnemental. Selon le directeur général de l’ANAM cette initiative s’inscrit dans l’ambition du président de la république de faire du Sénégal en une « plateforme africaine des transports maritimes, portuaires et logistiques ».
« La signature de ce plan de formulation ouvre, dans un premier temps, la voie à l’étude de préfaisabilité qui permettra de préciser les contours techniques, financiers et institutionnels de ce projet stratégique » a déclaré Bécaye Diop. L’objectif recherché est d’améliorer substantiellement la connectivité de la région de Casamance par le dragage du fleuve, mais aussi, la modernisation des infrastructures et le renforcement des capacités. Le projet se décline en quatre composantes : le dragage et l’aménagement des voies navigables, l’amélioration de la connectivité interne par voies fluviomaritimes, la construction de ports de pêche modernes et la création d’un centre de formation maritime
Dans son allocution, la ministre des Pêches et de l’Economie maritime a rappelé que l’expérience néerlandaise avait déjà donné des motifs satisfaction au Sénégal, notamment à travers le projet ORIO de développement du port de Ziguinchor. Pour Dr Fatou Diouf, le secteur des transports maritimes, représente un enjeu central du développement national. D’où l’importance d’un tel projet dans le cadre du développement global de la région méridionale du pays. « Comme vous le savez la croissance économique de notre pays est largement tributaire de la performance, de l’efficacité et de l’efficience des services des Transports maritimes, portuaires et de la logistique. L’ambition de positionner le Sénégal en une plateforme africaine des transports maritimes, portuaires et logistiques passera par la réalisation de quatre programmes prioritaires retenus dans la lettre de politique sectorielle de développement du Ministère des Pêches de l’Économie maritime sur la période 2025-2029 suivants » a indiqué Mme le ministre.
Ces quatre programmes portent sur l’amélioration des liaisons fluviomaritimes nationales et sous-régionales, le renforcement de la sécurité et de la sûreté maritimes, l’amélioration de la formation aux métiers de la mer pour la massification de l’emploi maritime, ainsi que le renforcement du cadre juridique, réglementaire et de gouvernance du secteur maritime.
Ces programmes sont déclinés en 16 projets prioritaires, dont deux ont été présentés lors du FII Sénégal 2025. Il s’agit du Projet intégré de dragage du chenal de navigation du fleuve Casamance, de désenclavement et de construction de ports de pêche modernes et d’un centre de formation aux métiers de la mer. Il concerne également le Projet intégré d’aménagement du chenal et de la brèche de Saint-Louis, incluant construction d’un port de pêche moderne, d’une base logistique pétro-gazière et d’un centre de formation maritime. Selon la ministre l’objectif final est la réalisation de 23 ports sur l’ensemble du territoire.
Daouda GUEYE

