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Le printemps des élites

Par admin31 mars 2020Updated:13 mai 2020Aucun commentaire37 Vues
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Le printemps des élites 

“Au 21eme siècle, vous gagnerez ce que vous aurez appris” -Robert Reich, universitaire et ancien ministre américain du Travail (1992).

Élites du monde entier, de l’Afrique, élites sénégalaises, levez-vous: l’heure l’exige, le moment est propice! 

Pour en avoir le cœur net, il suffit de convoquer un phénomène impensable il y a moins de trois mois, à l’aube de cette crise sanitaire déclenchée par la pandémie du coronavirus. 

L’image est celle d’un professeur isolé dans son obscur laboratoire où il pratiquait un art d’un autre âge sous un nom barbare, l’infectiologie, presque jamais entendu avant. En dehors de la pétanque et des rasades de pastis, sous le soleil et les vents qui balaient Marseille, la cité phocéenne, seuls les souvenirs de sa jeunesse dakaroise auraient donné du piquant à sa vie. 

Or, désormais tout a basculé, tout est bousculé par les effets d’une irrésistible techtonique des plaques et le voici, d’un seul coup, projeté par la grande porte, sur le fronton de l’histoire humaine qui s’écrit en reconfiguration inattendue de son évolution.

Le professeur Didier Raoult est le dernier à réaliser que son nom est en passe d’y figurer en première place en raison du processus de changement de monde que nous vivons ces temps-ci. 

Vieille recette 
Dans un monde où l’avoir régnait en maître, c’est par son savoir, sa ténacité, et l’acceptation de sa vieille recette, la chloroquine, comme arme de combat contre le Corona qui ont donc finit par faire de lui, à la place des Madonna, Ronaldo, Trump, une star sollicitée sur les plateaux de télés et objet d’une fan-mania qu’il n’aurait jamais pensé susciter dans ses rêves les plus sauvages ! 
Le virus déstabilisateur confirme l’adage: un malheur ne vient jamais sans opportunités. 
Sans cette fichue bête qui a mis sens dessus dessous le business model, les certitudes, d’un monde enivré par la course aux gains, piégé par des discours enjôleurs sur la démocratie, les droits de l’homme, la puissance du marché, autant d’éléments de langage camouflant un blanchiment politique ou triomphaient cyniques et pilleurs des peuples, via les marchés privés ou publics, jamais ne se serait levé ce printemps qui remet au centre du jeu l’élite du savoir, le discours éthique et la critique d’une gouvernance des États et du monde ayant révélé ses fragilités sous l’effet d’un minuscule disrupteur sanitaire.
Il y a donc Raoult. En Chine, de cette ville de Wuhan, située en son centre, que j’ai visitée voici dix ans pour y être suffoqué par la pauvreté oppressante qui s’en dégageait alors malgré sa desserte par de grandes compagnies internationales aériennes et la présence de firmes telle celle de l’automobile Peugeot, le vrai héros dont le nom remontera inéluctablement en surface sera celui du médecin mort du Corona après avoir le premier alerté sur sa dangerosité avant d’être écrasé par une bureaucratie politique locale alors imbue de son pouvoir. 
Il y a 15 ans quand j’écrivais mon livre sur la Chine et l’Afrique, mon préfacier, Tom Masland, rédacteur Afrique du grand magazine américain, Newsweek, avait tenu à consacrer sa contribution sur la perte par notre continent de ses droits d’auteur, qu’il n’avait pas eu le temps de sécuriser, autour de la plante de l’artemissine, remède efficace contre le paludisme, laissant la place à des chercheurs chinois pour le faire.

Moment déterminant 
Nous vivons un moment encore plus déterminant qui exige de nos élites médicales de sortir de leurs trous, elles qui, en raison de la longue tradition de traitement sous nos cieux des pandémies tropicales, devraient refuser de se faire doubler dans la course vers le vaccin ou n’importe quelle médication pour riposter au Corona.
Cet enjeu est plus que sanitaire. Il indique la destination vers laquelle les yeux des êtres humains en quête de solutions aux nouveaux défis postindustriels se tourneront. C’est vers là que les investisseurs orienteront leurs billes. Prenons le cas de Raoult: par sa prescience et son audace, il a replacé Marseille, non plus en ville mafieuse, par ses gangs politiques et ses menus truands, où trônait son club de football local. Désormais, elle sera chouchoutée pour le laboratoire de son nouveau champion…
Parce que, laxiste, l’Afrique a laissé percer en son sein de faux médecins, comme “Docteur” Amadou Samba, pur produit de l’écurie APR, terreau de maturation de fripouilles en tous genres, ou a préféré confier, politique politicienne oblige, le contrôle d’un secteur sanitaire aussi décisif à des acteurs aussi légers, frimeurs et superficiels qu’un Abdoulaye Diouf Sarr l’est chez nous, elle se prive de cette chance unique de figurer, demain, parmi les grands vainqueurs d’un monde qui récompensera d’abord les porteurs de solutions au virus.
S’il en est ainsi, c’est certes en raison d’un leadership politique déficient, dépassé par les mutations virevoltantes en cours, et resté accroché à ses quêtes primaire d’avoirs et d’honneurs. Au point de n’être qu’une caste d’escrocs de bas étages, réplique moderne des mafias traditionnelles.
La plus grande cause de la perte de compétitivité africaine réside cependant dans la démission de ses grandes élites. C’est du fait du vide qu’elles ont laissé, par leur silence, leur effacement, que des trissotins émergents ont pu surgir de ce néant. Genre le moulineur Madiambal qui pense rouler son monde avec des histoires à deux balles autour de ses vinaigres (lire son incroyable article En plus du vinaigre des quatre voleurs!, prototype de ces charabias qu’on tente de faire passer pour de la science). 
Comment un pays de haute tradition intellectuelle comme le Sénégal a t’il pu se faire embobiner par un type qui s’enrobe du nom Sorbonne, malgré le prestige de cette institution et ses actifs dans divers domaines y compris médicaux, pour valider le propos du Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, prédisant des millions de morts “nécessairement” en Afrique, par coronavirus interposé !

Snobisme decapacitant 
L’élite africaine de ces dernières années n’est pas que restée aplatie, dans une morne plaine, guettant un ruissellement des avantages à tirer des prébendes jetées en sa direction par les pouvoirs politiques pourtant moins qualifiés qu’elle.
Son autre échec est de s’être fourvoyée dans un snobisme décapacitant. Il n’est que d’écouter ses figures les plus emblématiques pour se rendre compte de sa déconnection des attentes des sociétés africaines. Prenez un Felvine Sarr qui pontifie autour de son concept incompréhensible d’Afrotopia là où il veut simplement nous parler d’un optimisme africain. Qui ne s’est pas cassé les dents en essayant de saisir les impénétrables formules de l’universitaire camerounais, Achille Mbembe, dont le dernier livre, Brutalismes, n’est que l’illustration de son goût du discours granitique pour initiés. Et quid de notre cher Bachir Diagne réduit à perorer sur l’universalisme de l’Islam, l’attraction du métissage de Marie Ndiaye, quand nos pays, abandonnés à leurs défis concrets et pressants, voient leur quotidien, leur indépendance, leur ressources naturelles et leur image de marque s’effondrer sous les assaults ignorés par les élites de sa trempe. C’est à se demander si ces élites servent encore à quoi que ce soit , ces neo-parnassiens adeptes d’un art pour l’art, l’auto-contemplation de leur vaste mais pourrissante connaissance!
Les temps ont changé. Auparavant, aller à l’école des blancs, comme le dit un des personnages du livre-culte de Cheikh Hamidou Kane, l’aventure ambiguë, était pour les africains un projet utile: y aller pour apprendre à vaincre sans avoir raison. Prendre une revanche.
J’en sais quelque chose. Au début de ma carrière de journaliste, le grand rêve que mes contemporains nourrissaient était le triomphe d’un journalisme du développement, au service de la construction des nations africaines qui sortaient d’une longue nuit coloniale.
Par la suite, hélas, comme tous les arts sur le continent, le journalisme et les autres professions accessibles aux élites ont été vandalisés. Des faussaires ont pu s’y installer sans coup férir comme docteur Samba. La capitulation face aux forces politiciennes, refuges des déchets de la société, a fait le reste.
En acceptant de n’être plus que des prolongements vassalisés des preneurs d’otages de nos pays, libertés et droits, en abdiquant nos devoirs, en permettant que les élites s’entre-déchirent, un boulevard royal a été créé à la médiocre caste de rapaces qui n’en croyaient pas ses yeux.
Elle a capturé nos États. Les élites n’y sont plus qu’un décor insignifiant. Ce n’est pas étonnant que dans les audiences médiatisées au palais de la république, ce furent les politiciens renegats et détourneurs de deniers, en plus des griots du prince, qui ont occupé les feux de la rampe. Les grands scientifiques de la médecine étaient reçus, eux, en catimini: quelle dégradation!
Le réveil des élites est un must…Le moment n’a jamais été aussi propice pour déloger les imposteurs qui ont installé la crise de la pensée, l’un des facteurs amplificateurs de celle porté par le virus que l’on sait.

Adama Gaye, Le Caire, 31 mars 2020

Ps: Y a de quoi se demander ce que nos constitutionnalistes et autres politistes comptent faire pour s’opposer à l’adoption en rase campagne d’une loi d’habilitation dès demain pour donner à un Macky SALL les pleins pouvoirs, coup d’état institutionnel évident, qui préfigure le pire compte tenu des tendances autocratiques du médiocre voleur incrusté dans un palais où il sent le souffre maintenant sous la pression du Corona.
Sommes nous à la veille d’une kritallnacht, une nuit des vitres brisées, celle des longs couteaux, réminiscence de cette nuit d’horreur contre les juifs qui scella le triomphe de Hitler au pouvoir en 1938.
Grande différence: Il n’y aura pas de bris de verre. Le crime se fera avec le silence lourd de l’intelligentsia résignée et capitularde.

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