Depuis le 18 novembre 2022, presque trois ans (03) après la disparition de Didier Badji et Fulbert Sambou, deux agents de la gendarmerie sénégalaise, les langues continuent à se délier sur cette mystérieuse affaire. Alors que l’enquête semblait être au point mort malgré toutes les assurances des autorités, le défenseur des Droits humains, Saydi Gassama, a révélé qu’ «une personne a été inculpée», même si cela reste «insuffisant» à ses yeux.
Cette révélation a été faite à l’occasion d’une déclaration à la presse qui a sanctionné une marche pacifique ayant rassemblé ce dimanche, plusieurs associations de la société civile, de leaders politiques et religieux. De l’église des Martyrs de l’Ouganda à la place «Jet d’eau» à Dakar, tous étaient mobilisés pour réclamer justice et vérité dans le traitement de ce dossier sensible. Ils répondaient à l’appel de l’Association des ressortissants des Îles Bliss de Casamance.
Le directeur exécutif de la section d’Amnesty International (AI) Sénégal, dans sa prise de parole, a appelé « la justice à faire son travail » pour voir si le mis en cause a «agi seul ou s’il y a eu plusieurs commanditaires».
Le défenseur des droits humains a également assuré que les organisateurs de la marche resteront «vigilants» et feront en sorte que le pool d’avocats se renforce afin d’amener la justice à dire le droit pour les victimes. «La justice doit répondre à toutes les questions si elle veut que les sénégalais aient confiance en elle», a-t-il conclu.
Charles KOSSONOU

