Les huit coalitions en lice pour les élections législatives de ce 31 juillet ne disposent plus que de deux jours pour convaincre l’électorat. A deux jours de la fin de la campagne électorale, ceux qui convoitent l’Assemblée nationale devront se montrer à la fois perspicaces et efficaces pour tenir le bon discours et espérer ainsi engranger le maximum de sièges à l’hémicycle.
Depuis dix-neuf (19) jours, la campagne électorale en direction des élections législatives de ce 31 juillet bat son plein. En dehors de quelques scènes de violences notées entre Dakar et d’autres localités du pays, les différentes personnalités en lice mènent des caravanes, tiennent des meetings. Ils parlent aux populations, promettent monts et merveilles et donnent l’impression que le Sénégal s’apprête à vivre un scrutin présidentiel. Tout pour convaincre et rallier le maximum d’électeurs à sa cause. Tel semble être le seul credo qui vaille. Et sous ce registre, tous s’évertuent autant que faire se peut à charmer les électeurs.
Mimi Touré de Benno Bokk Yakaar, affichant le sourire, essaie tant bien que mal de se donner tous les moyens pour offrir la victoire à son camp. Misant sur les réalisations du Président Macky Sall, tout en lâchant ses banderilles en direction de l’opposition, et principalement de Yewwi Askan Wi, elle draine ses caravanes et croit dur comme fer que la coalition au pouvoir sera (encore) majoritaire sous la quatorzième législature.
En ce qui le concerne, Pape Diop de la coalition Bokk Gis-Gis Ligueey met en évidence une expérience acquise sur le terrain politique, mais également comme maire de la capitale et président de l’Assemblée nationale et du Sénat. Montant en puissance, si l’on en juge par ses activités sur le terrain, lui également poursuit sa campagne avec optimisme. Pour sa part, Thierno Alassane Sall de la coalition Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR-Sénégal) brandit son contrat de législature en 14 points et invite les populations à l’épouser si elles veulent changer le visage de l’Assemblée. Idem pour Cheikh Alassane Sène dit Taré Yalla,
Pape Djibril Fall de la coalition « Les Serviteurs’ ou encore El Hadji Ibrahima Mbow de Bunt-Bi. Ces trois également cherchent à innover de par leur discours et leurs propositions sur fond de rupture d’avec le passé. Du côté de l’inter-coalition Yewwi-Wallù, bien qu’étant écarté de la course suite à l’invalidation de leur liste nationale, Ousmane Sonko et compagnie sont assurément l’attraction majeure dans cette campagne. Accompagné par une liesse populaire partout où il passe, le chef de file de Yewwi a fini de susciter l’euphorie autour de sa coalition. Seulement, eux tous, de même que ceux qui se battent dans les départements, devront encore élever le niveau du débat. Ils devront se monter encore plus convaincants ces dernières 48 heures pour amener les indécis et ceux qui seraient tentés par l’abstention à voter pour leurs coalitions respectives.
Mais, attention ! A seulement, deux jours de la fin de la campagne, la moindre erreur pourrait se payer cash. Alors, qui pour devancer les autres concurrents ? Dans tous les cas, la lutte sera âpre si l’on sait que ces élections représentent un enjeu crucial pour la coalition au pouvoir comme pour celles de l’opposition. La masse la plus importante de l’électorat dite « majorité silencieuse », va assurément suivre avec intérêt ces deux derniers jours de campagne pour mieux se donner une idée de l’opportunité de voter pour telle ou telle autre liste. Une donnée d’importance capitale pour monter sur la plus haute marche du podium au soir du 31 juillet. Qui va convaincre, bien convaincre et mieux convaincre ? La campagne a été longue, mais il faut tout juste un jour pour gagner. Et c’est là une autre paire de manche. Car c’est de la capacité de chaque état-major à mettre en place un dispositif efficace le jour J que dépendra l’issue du vote. A bon entendeur…
Abdoulaye MBOW
