Femme sénégalaise, femme africaine, qu’est-ce qu’on t’a fait ?
Toi qui incarnais la fierté, la force, la beauté dans sa vérité, te voilà poussée à te blanchir, à te gonfler, à te transformer, non par besoin mais par complexe.
Du khessal au BBL, une même logique : rejeter ce que Dieu t’a donné et courir après une image importée, fabriquée, étrangère à ton essence : rejet de soi !
Pendant que certaines meurent en silence ou brûlées par des produits chimiques, détruites par des chirurgies ratées, d’autres glorifient ce danger en ligne, se présentant en modèles.
Elles vendent des illusions, elles propagent des poisons, elles tuent à petit feu, et l’État laisse faire.
Les Mame Ndiaye Savon et consorts ne sont pas des influenceuses : elles sont les visages d’un désastre.
Elles exploitent la douleur, la confusion et la quête d’estime.
L’État du Sénégal doit interdire ces propagandes, réprimer fermement les vendeurs de produits éclaircissants et sanctionner celles qui font l’apologie de la chirurgie esthétique inutile et dangereuse à haut risque.
Car pendant que l’on glorifie les formes artificielles, on oublie les formes de courage qui ont marqué l’Histoire, comme celle d’Aline Sitoé Diatta, qui a résisté à l’oppression sans jamais douter de sa valeur.
Pendant que l’on vend des crèmes pour se blanchir, on trahit l’héritage de Mariama Bâ, intellectuelle sans artifices qui a élevé la femme sénégalaise par la plume, l’intelligence et la foi, non par l’apparence.
Elles n’ont jamais eu besoin de filtres, ni de bistouri pour briller. Elles ont inspiré parce qu’elles étaient vraies.
Femme africaine, femme Sénégalaise, tu n’as rien à corriger.
Ta peau est lumière, ton corps est équilibre, ton âme est noble.
Ce monde veut te faire croire que tu n’es pas assez. Mais Dieu, Lui, t’a formée parfaitement.
La vraie révolution, c’est de s’aimer.
La vraie modernité, c’est d’être fidèle à soi.
Seydina Mouhamadou Malal DIALLO
Citoyen Sénégalais inquiet