La journaliste et patronne de presse Aïssatou Diop Fall est sous le feu des projecteurs après avoir été accusée de « détournement » par la Banque nationale pour le développement économique (BNDE). L’affaire concerne un prêt de près de 100 millions de FCFA, accordé en 2022 à sa société Prod ADF (SUARL) pour le lancement et le développement de son entreprise médiatique.
Lors d’une conférence de presse tenue hier mardi, l’éditrice a tenu à apporter sa version des faits. Elle a rappelé que le financement, incluant les intérêts, avait servi à « la mise en place de la chaîne YouTube du groupe, à l’achat de matériel logistique et à la constitution d’un fonds de roulement ».
Selon ses explications, un dépôt de garantie de 20 % du montant du prêt a été versé initialement, complété par une garantie du FONGIP à hauteur de 50 %. Aïssatou Diop Fall affirme avoir honoré des remboursements réguliers d’environ 1 650 000 FCFA, avant que la situation ne se dégrade en raison, selon elle, « d’attaques répétées contre son média », fragilisant l’équilibre financier de sa structure.
Face à ces difficultés, elle a indiqué avoir sollicité et obtenu une restructuration de sa dette, une pratique courante dans le secteur bancaire. C’est dans ce contexte qu’elle dit avoir été surprise par la suite par une réclamation soudaine de 49 millions de FCFA sous UTN (Unité de Travail Nationale) et par l’accusation de détournement portée par la BNDE.
Ndèye Khouredia Seck (stagiaire)