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Home»Actualités»Société»COVID-19, une crise qui en aggrave une autre en Afrique de l’Ouest : l’insécurité alimentaire et nutritionnelle !
Société

COVID-19, une crise qui en aggrave une autre en Afrique de l’Ouest : l’insécurité alimentaire et nutritionnelle !

Par Dakar Matin15 juin 2020Aucun commentaire118 Vues
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Par Mamadou Diop, Représentant régional du Bureau Régional Afrique de l’Ouest et du Centre d’Action Contre la Faim et Mme Khady Tall Fall, Présidente de l’AFAO (Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest).

Au Sahel et en Afrique de l’Ouest, après plusieurs mois de lutte pour stopper la pandémie et les efforts incommensurables déployés par les Etats, nous constatons des perturbations généralisées de l’accès aux services essentiels, en plus du risque de voir une grande partie de la population en insécurité alimentaire et nutritionnelle. En effet, plus de 17 millions de personnes pourraient être concernées de Juin à Août 2020, d’après la dernière analyse du Cadre Harmonisé de Mars 2020, si rien n’est fait pour atténuer l’impact de la COVID-19 sur les populations déjà fragilisées par les multiples crises anthropiques ou naturelles qui sévissent dans la région.

  • Les impacts visibles de la COVID-19 sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région 

Il faut d’abord noter que ce que nous constatons sur le terrain sont les conséquences des mesures de contingentement, qui, pour le moment, provoquent des impacts négatifs sur l’économie des ménages, notamment l’accès à une alimentation suffisante et de qualité. Dès les premières heures de la mise en place de ces mesures, nous avons constaté des hausses localisées des prix des denrées de première nécessité telles que l’huile, le sucre, les céréales ; ensuite des pertes de revenus ont été relevés, surtout parmi les ménages agro pastoraux et les pêcheurs. En effet, lorsque l’agriculture, l’élevage familial et la pêche permettaient aux ménages de commercer au niveau des marchés traditionnels « loumas », avec leurs fermetures et les restrictions de déplacements, cela n’a plus été possible, impactant ainsi, leurs sources de revenus. Ainsi, à plusieurs endroits, nous avons constaté une détérioration des produits frais (fruits et légumes, mais également le lait), par manque de capacité de stockage et de transport, d’accès aux marchés et une augmentation ou une chute drastique des prix du bétail, selon la région de provenance ou d’accueil.  Et enfin, les frontières étant fermées, la transhumance habituelle confinée, le bétail exerce sur place une forte pression sur les ressources fourragères, impactant ainsi sa disponibilité au Sahel.

  • Impact de la pandémie sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes

Au niveau des structures de santé, nous constatons une baisse de fréquentation, due à une certaine crainte et réticence des populations, et de la faible couverture pour la prise en charge des pathologies autres que la COVID-19. Des données supplémentaires sont nécessaires mais l’on craint d’ores et déjà que le manque d’accès des populations, et notamment des femmes et des enfants, aux structures de santé pour se soigner, ou aux services de prévention (vaccination, supplémentation en Vitamine A et Zinc, dépistage de la malnutrition couplées aux activités de Chimioprophylaxie saisonnière contre le paludisme, etc..) aient des conséquences désastreuses en termes de morbidité et de mortalité. Par exemple au Niger, selon le bulletin trimestriel N°1 des activités de vaccination et de surveillance des maladies évitables par la vaccination, des flambées d’épidémies de rougeole ont déjà été constatées dans 24 districts sanitaires et quatre (04) cas de poliovirus. Les consultations prénatales et postnatales, les accouchements assistés et la planification familiale sont des services essentiels pour la survie et le bien-être des femmes. L’absence d’accès à ces services risque de mener à une augmentation des risques relatifs à la mortalité maternelle, l’explosion prochaine des grossesses rapprochées et la dégradation de l’état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans.

Au niveau socioéconomique, les restrictions de mouvement mises en place par les Gouvernements, notamment la fermeture des marchés, réduisent drastiquement l’accès des femmes à leurs activités génératrices de revenus qui est pourtant un enjeu capital à leur résilience, autonomie et très souvent même à la survie des ménages. Même si elles peuvent encore compter sur le dynamisme et la créativité des réseaux de solidarité tels que les tontines et associations villageoises d’épargne et de crédit, la situation reste inquiétante vu la levée timide des mesures de contingentement et le rythme encore lent de la reprise économique dans la plupart des régions en Afrique de l’Ouest et du Centre. Par exemple, les difficultés observées sur le plan de la commercialisation agricole depuis le début de la pandémie, a un impact négatif direct les activités agricoles de contre-saison et renforce du coup les vulnérabilités socioéconomiques de certains groupes de femmes comme les employées agricoles, cheffes de ménages, travailleuses domestiques, les étudiantes etc. Parallèlement à cette perte d’autonomie financière alors qu’elles ont un rôle central dans la survie des familles, les femmes et les filles peuvent développer des mécanismes de survie dangereux (mariages précoces, relations sexuelles avec des personnes mieux nanties ou plus âgées etc.,) accroissant ainsi les risques de violences basées sur le Genre et les phénomènes d’exploitation et d’abus sexuels. Même s’il est vrai que les Gouvernements ont entrepris la plupart du temps des initiatives de distribution alimentaire visant particulièrement les personnes dans le besoin dont un grand nombre de femmes, les constats montrent beaucoup de lenteurs dans la mise en œuvre.  

En conclusion, comme toute crise, la pandémie de la COVID-19, peut du jour au lendemain remettre en cause les gains en termes d’égalité des sexes au niveau de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, aussi bien en termes de droits de santé sexuelle et reproductive, d’autonomisation économique, de capacité d’influence positive et même de participation décisionnelle. Il est donc urgent d’agir pour sauvegarder les acquis si ardemment construits malgré les défis structurels en assurant le minimum de mesures spécifiques pour leur protection sociale, et leur accompagnement dans le domaine des moyens de subsistance leurs activités économiques. Les femmes sont des actrices avec qui il faut compter pour assurer la réponse et la relève.

  • Quels systèmes alimentaires post-COVID-19 adoptés dans la région ?

La pandémie a permis de mesurer les systèmes en place au niveau de tous les pays de la planète. En Afrique de l’Ouest et du Centre, nous avons plusieurs particularités qu’il faut bien saisir. Nous avons des parties de la région qui, du point de vue de l’alimentation, reposent principalement sur leur production interne et d’autres régions (celles qui sont plus sujettes aux aléas climatiques et au manque de terre cultivable), qui dépendent davantage des échanges et de l’importation des denrées alimentaires. Dans tous les cas au-delà de la production, le maillon faible du système alimentaire dans bon nombre de pays en Afrique de l’Ouest et du Centre demeure la faiblesse des moyens logistiques et de stockage. Il faudra que les producteurs puissent transformer leurs récoltes lorsque les moyens de stockage et de transport sont réduits. Et donc mettre en place des unités de transformation communautaire dans les zones les plus enclavées afin de leur permettre de pouvoir acheminer leurs productions au niveau des marchés, en réduisant significativement les pertes. Le travail de l’AFAO en est un exemple qu’il faut dupliquer au niveau des pôles de production agricole dans tous les pays. De plus, des unités de transport communautaires pourraient être mis en place au niveau de centres de collectes afin d’aider à l’acheminement des marchandises à moindres coûts, puisque les coûts seront mutualisés. Au niveau de la production, il est important de partir en priorité sur une production sensible à la nutrition et écologique afin de restaurer et sauvegarder les ressources naturelles et de proposer une disponibilité alimentaire de qualité et de quantité suffisante. Il faudra noter que la priorité doit rester l’augmentation de la disponibilité locale et l’accès à l’alimentation des communautés au niveau national et régional et non l’exportation vers les marchés internationaux de productions non alimentaire parfois jugés plus avantageux. Cette production, une fois qu’elle est bien maitrisée et coordonnée au niveau des zones économiques de l’Afrique, pourrait également servir à disponibiliser un stock alimentaire pour la région et soutenir les efforts de l’ARAA (Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation) et de la CEDEAO. Et enfin au niveau de la distribution et consommation, les marchés de la région sont souvent bien achalandés si des mesures restrictives ne viennent pas compliquer l’accès (Interdiction des transports, grèves, conflits…), cependant, il est important de renforcer les infrastructures au niveau des marchés pour éviter des problèmes sanitaires (conservation, contamination, assainissement …). La consommation quant à elle doit faire l’objet de sensibilisation pour l’utilisation d’aliments à hautes valeurs nutritionnelles et pour une transformation adéquate permettant de conserver la valeur nutritionnelle des aliments et surtout consommer ce que nous produisons. Tout ceci pour dire que nous devons nous focaliser sur des systèmes agricoles et alimentaires qui répondent d’abord aux besoins de base des populations. Cela passe en premier lieu par des mesures d’accompagnement et d’aides directs aux producteurs pour contribuer à rendre le secteur agricole attractif.

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