AIBD : Pape Malick Ndour retrace le film de son interpellation
Lors de son face-à-face avec la presse cet après-midi, l’ancien ministre Pape Malick Ndour est revenu sur les circonstances exactes de son interpellation survenue à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays.
Le déroulé de l’incident L’ancien ministre a d’abord dénoncé une tentative de manipulation via les réseaux sociaux : « C’est ceux qui m’ont informé que j’ai été arrêté à l’aéroport et pendant ce temps j’avais mon passeport. […] Celui qui était derrière tout cela voulait tout simplement informer ceux qui gouvernent sur les réseaux sociaux. On leur donne des ordres à travers les réseaux sociaux. »
Il a ensuite retracé la séquence de son blocage :
Premier contrôle : Alors qu’il s’acheminait vers la salle d’embarquement, un policier est revenu pour lui signifier qu’il devait effectuer un nouveau contrôle suite à des ordres reçus. M. Ndour a répondu par son respect des institutions : « Je vous comprends, vous recevez des ordres, allons-y avec ces ordres-là. » Autorisation, puis revirement : Après s’être assis, la même personne est revenue lui annoncer que « l’autorité qui devait décider de [son] embarquement ou pas a dit que vous, Pape Malick Ndour, vous pouvez partir. » Le policier s’est alors excusé. Blocage final : Cinq minutes après qu’un message ait circulé confirmant son départ, l’ancien ministre a été de nouveau reconduit. Le policier est revenu vers lui : « Pape Malick, vous ne pouvez plus embarquer parce qu’il y avait une autre autorité supérieure qui doit donner l’ordre et c’est elle que nous écoutons. » Dénonciation des pressions Pape Malick Ndour a regretté cette succession de revirements : « Et ça c’est un manque de respect notoire à l’égard des policiers et des gendarmes… », insinuant que les forces de l’ordre ont été soumises à des pressions contradictoires de la part de différentes autorités.
Il a conclu en réaffirmant sa loyauté : « Moi je n’ai jamais insulté nos institutions, je respecte la police et la gendarmerie. Je les défendais hier, ce n’est pas aujourd’hui que je vais me mettre à les insulter. »
Dakaractu