Le Collectif des producteurs et exportateurs des graines d’arachide (Copega) estime que le prix plafond de 305 FCFA fixé par l’État pour la commercialisation de l’arachide n’est pas compétitif sur le marché international.
La structure, qui compte dérouler un plan d’actions pour se faire entendre, préconise quelques pistes de solutions pour sauver la présente campagne jugée morose par les acteurs de la filière.
Le Collectif des producteurs et exportateurs des graines d’arachide (Copega) s’insurge contre certains aspects du plan de redressement arrêté par l’État pour la commercialisation de l’arachide.
Joint au téléphone, le président de la structure, Habib Thiam, annonce même un plan d’action à compter de demain, mardi 30 décembre, pour amener le gouvernement à revoir certaines décisions, telles que les 40 FCFA imposés comme taxe à l’exportation. M. Thiam est d’avis que l’État pouvait bien profiter de la densité des graines cette année pour rendre beaucoup plus compétitif le prix du kilogramme d’arachide sur le marché, notamment au niveau international.
« Nous vivons une campagne catastrophique. L’État pouvait bien profiter de la densité des graines cette année pour être plus compétitif sur le marché. La taxe de 40 FCFA est insoutenable parce que le prix n’est pas compétitif », a affirmé Habib Thiam. Il préconise un accompagnement de la part du gouvernement pour éviter les bons impayés dans le circuit de commercialisation.
« Les privés ne sont pas des philanthropes. Il faut un accompagnement pour sauver la campagne et faciliter aussi la tâche aux opérateurs semenciers pour qu’ils puissent acheter les semences certifiées en signant l’engagement de compenser le différentiel du prix économique qui est de 80 FCFA », a indiqué le président du Copega. Il a profité de l’occasion pour proposer quelques pistes de solutions pour huiler davantage la campagne arachidière.
« Il faut d’abord supprimer ou suspendre la taxe sur les exportations, aider les opérateurs semenciers à collecter le nécessaire et signer l’engagement de compenser le différentiel du prix économique par rapport au prix politique pour un montant de 80 FCFA. Si ces mesures sont appliquées, nous pensons qu’on peut sauver la campagne », a déclaré Habib Thiam.
Seydou Prosper SADIO

