mercredi, octobre 9, 2024
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Comment éviter une année blanche ?

par admin

Après une première tentative ratée, le ministère de l’Education voudrait que la prochaine reprise des enseignements / apprentissages soit la bonne. Mamadou Talla a reçu, hier, les syndicalistes du G7 pour recueillir leur avis sur la question. Ces derniers ont demandé à leur ministre de tutelle de leur permettre d’évaluer les différentes possibilités de réouverture des classes, d’autant que les avis sont partagés entre reprendre à la fin de ce mois ou attendre jusqu’au mois de septembre.

Hors de question qu’il y ait une année blanche ! Les acteurs du système éducatif sont unanimes à partager cette position. Toutefois, ils le sont moins par rapport aux modalités nécessaires pour y arriver. Si le gouvernement veut que la reprise se fasse au plus vite, les syndicats d’enseignants ne sont pas aussi tranchés.

En effet, ils pensent qu’il faudrait qu’on fasse un bilan exhaustif de tous les éléments qui ont concouru à l’échec de la première rentrée en tenant en compte de tous les paramètres. Le spectre de la reprise ratée, avec tous les dysfonctionnements que cela a engendrés, hante toujours leurs esprits. Et à en croire Abdou Faty du Sels/A, les avis sont aujourd’hui partagés pour une reprise éventuelle. Ceci étant, il demande de quérir l’expérience des inspecteurs de l’Education, des Directeurs d’école, entre autres, par rapport à cette prochaine rentrée qu’on ne devrait pas louper et qui pourrait se tenir soit vers fin juin soit au mois de septembre. «Le G7 se donne une semaine pour réfléchir et apporter sa contribution pour une éventuelle rentrée. En attendant, nous allons rendre compte à la base et recueillir leur avis », a confié le Secrétaire général du SELS/A.

Monsieur Faty de faire savoir que le G7 a, au cours de sa rencontre avec le ministre de l’Education, pointé du doigt tous les dysfonctionnements. «Nous avons réaffirmé notre volonté de tout faire pour sauver l’année scolaire mais à condition qu’il y ait une bonne maîtrise de la pandémie, une mise à disposition correcte de tout le matériel nécessaire, une bonne communication avec des voix autorisées, et un protocole pédagogique pour voir s’il est possible de reprendre tout de suite ou s’il faut attendre après», a expliqué Abdou Faty. Avant d’informer que les inspecteurs, directeurs d’école etc., vont se donner les moyens d’évaluer le quantum horaire et de dire ce qu’on peut rattraper dans les enseignements/apprentissages et ce qu’on ne peut pas rattraper. C’est après cet exercice, précise t-il, qu’il sera possible de fonder une opinion sur l’opportunité d’ouvrir durant le mois de juin ou au mois de septembre. Si le deuxième scénario est adopté, ajoute-t-il, l’année scolaire 2020- 2021 va débuter à partir du mois de janvier.

MAMADOU TALLA TRAVAILLE SUR UN SCENARIO TRES RAPIDE DE REPRISE DES COURS 

Joint au téléphone, le Directeur de la Communication du ministère de l’Education nationale (MEN), Mamadou Moustapha Diagne, rassure qu’on va vers la reprise et que le ministre travaille sur un scénario très rapide de reprise des cours. C’est pourquoi, soutient-il, il a entamé des consultations inclusives avec les acteurs. Parallèlement, Monsieur Diagne indique que le Conseil interministériel est à pied d’œuvre pour travailler sur une nouvelle proposition de date à soumettre au chef de l’Etat. «Le ministère de la Santé qui nous accompagne est engagé à revoir le protocole sanitaire adapté à la nouvelle situation évidemment pour nous permettre de reprendre les cours dans les meilleurs délais », a expliqué le Directeur de la Communication du MEN.

Selon lui, rien ne doit s’opposer à une réouverture des classes d’autant que le matériel est déposé au niveau des établissements ; le protocole sanitaire sera revu ; tous les manquements seront corrigés, et tous les enseignants sont dans leurs lieux de service. «Aujourd’hui, toutes les activités sont déconfinées sauf l’éducation. A partir du moment où on permet à tous les Sénégalais de vaquer à leurs occupations, rien ne s’oppose à ce que les écoles s’ouvrent le plus rapidement possible », a-t-il affirmé. Poursuivant, Mamadou Moustapha Diagne soutient que l’hivernage ne peut pas constituer un prétexte pour fermer les écoles, surtout qu’on sait qu’il fut un temps où il pleuvait au mois de juin dans le pays. «Véritablement, ilfaut y aller. Quand l’hivernage arrivera, on s’adaptera. Mais on ne peut pas continuer à fermer les écoles. Combien de fois nous avons autorisé des examens sous l’hivernage» ? s’est-il ensuite interrogé avant de confier que les dernières épreuves d’examen qu’il a corrigées, c’était pendant l’hivernage.

En ce qui le concerne, Monsieur Diagne estime que si cela ne dépendait que de lui, les enseignements/apprentissages allaient redémarrer avant la fin du mois de juin. Il indique en outre que cette reprise manquée a permis au moins deux choses : la première, dit-il, c’est de faire le point sur tout le matériel qui a été déposé dans les établissements et corriger les manquements éventuels. «Le ministre a demandé à tous les inspecteurs d’académie de recenser les manquements afin d’apporter dans les meilleurs délais les réponses adéquates», souligne-t-il. La deuxième, ajoute-t-il, c’est que les enseignants qui ont rejoint leur lieu de mission ont 14 à 15 jours d’observation. Ainsi, si quelqu’un présente des signes de Covid-19 pendant cette période, il sera isolé et traité, a conclu le Directeur de la Communication du MEN.

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