Cheikh Oumar Diagne est en prison depuis le 7 avril dernier et son placement sous mandat de dépôt. Ses avocats s’emploient à obtenir une liberté provisoire. Mais, ils sont confrontés à un préalable : le mis en cause doit d’abord être entendu au fond avant toute introduction de la demande en question. Ce que le juge du deuxième cabinet chargé du dossier, qu’ils ont saisi en ce sens, tarde à faire.
D’après Les Echos de ce lundi, le magistrat ne peut pas, légalement, auditionner au fond Cheikh Oumar Diagne. La cause : il ne dispose pas de l’original de son dossier, qui se trouve au niveau de la chambre d’accusation. Tant que celui-ci ne reviendra pas au niveau du deuxième cabinet, il n’y aura pas d’audition au fond. C’est la loi.
L’on renseigne que si le dossier est au niveau de la chambre d’accusation, c’est parce que les avocats de Cheikh Oumar Diagne avaient saisi cette juridiction pour demander l’annulation de la procédure et du réquisitoire introductif du procureur de la République, qui ont abouti à l’inculpation et au placement sous mandat de dépôt de leur client.
Les Echos renseigne qu’ils ont été déboutés le 11 mai dernier. Pire, pour eux, le dossier n’a pas pris le chemin inverse chambre d’accusation-deuxième cabinet. Au grand dam de Cheikh Oumar Diagne, qui devra attendre en prison son audition au fond avant de pouvoir déposer une demande de liberté provisoire.
Le mis en cause est inculpé pour diffamation et injures par le biais d’un système informatique. Il avait déclaré sur un plateau de télévision que Me Djibril War est membre d’une organisation qui protège des homosexuels. Le député de l’APR avait porté plainte contre lui.
Pas de république, point de loi à respecter. Il faut attaquent le mbaam xuuh djibril waar.
« Il avait déclaré sur un plateau de télévision que Me Djibril War est membre d’une organisation qui protège des homosexuels ». Le député APR avait porté plainte contre lui pour diffamation. C’est pour ça qu’il croupit en prison depuis longtemps. Dans un pays civilisé si on porte plainte pour diffamation on attend le procès qui décidera si le fautif doit verser un dédommagement ou s’il doit subir une peine de prison ferme ou un sursis. Mais là au Sénégal on emprisonne d’abord et on s’occupera du procès plus tard. Encore une fois le Sénégal est arrivé maintenant dans une situation où on banalise l’emprisonnement dans le jeu politique. Ceci n’existait pas avant 2012. Maintenant tout les débats politique se règlent par l’emprisonnement que tu sois un responsable politique de premier plan ou un simple militant. Qui peut oser mettre Mélenchon ou Le Pen ou un politicien de premier plan en prison pour diffamation en France ? Personne. Au Sénégal c’est facile.