Les relents d’une vive tension plombent l’atmosphère au Conseil Economique Social et Environnemental. Selon nos confrères du Journal l’Observateur, Idrissa Seck a commandé un audit de la Gestion de son prédécesseur, Aminata Touré avant de s’installer dans ses nouvelles fonctions. Il a également interdit à certains collaborateurs de Mimy d’accéder aux locaux de l’institution. Selon la même source, la mission de vérification est déjà entrée en action pour fouiner dans la gestion de Mimy Touré, mais pour également avoir un rapport détaillé sur la situation du Conseil Economique Social et Environnemental.
Aminata Touré pour sa part a sollicité les services d’un huissier pour faire constater que Idrissa Seck a fait interdire l’accès des locaux du Cese à son Daf et son Drh qui devaient faire le point à ses collaborateurs.
Un Mr qui a avoué publiquement son enrichissement illicite en ayant disposé des fonds secrets pour disait -il “améliorer ses moyens politiques” n’a surement aucune autorité fiduciaire ou morale pour demander des comptes à qui ce soit. Sa place est en prison non au CESE
Si c’est pour faire peur à Mimi Touré, c’est peine perdue. Pour être valable en justice, l’audit doit être contradictoire. Le DAG doit répondre aux questions des auditeurs et, au besoin, apporter tout justificatif nécessaire. En révoquant le DAG et en lui interdisant l’accès au conseil économique social et environnemental (CESE), l’audit ne peut avoir aucune valeur.
Il est regrettable que Mr Idrissa Seck n’ait pas appris des expériences douloureuses qu’il a vécu avec Wade. Mais n’oublions qu’il est victime d’une libido dominendi exacerbée, qui l’aveugle à chaque fois qu’il lui est exhibée la possibilité d’accéder au pouvoir. Macky Sall le sait, et c’est pourquoi ceux qui prétendent qu’il voudrait faire d’Idrissa Seck son successeur sous-estiment son intelligence et son objectivité. Idy a une fois encore laissé entrevoir l’essence de sa personnalité lorsqu’il clame que « tous ceux qui le critiquent ne lui arrivent pas à la cheville ». Macky se rappelle certainement que le même Idrissa Seck avait dit lors d’une interview par l’hebdomadaire Jeune Afrique qu’il « ferait voir l’enfer à tous les responsables du PDS quand il reviendra ». Ce personnage qui a tant ce qu’on appelle « la certitude de soi » n’oublie et ne pardonne en aucun cas à celui qui, alors qu’il était en plein essor, lui avait jeté l’opprobre et l’avait enduit d’infamie devant toutes la presse et devant toutes les représentations diplomatiques. L’orgueil est une passion féroce, et l’on dit que les bienfaits d’aujourd’hui ne font pas oublier les injures d’hier.