Une enquête a été déclenchée par le parquet de Saint‐Louis après une plainte de la société
nationale Les Chemins de fer du Sénégal (Cfs).
Libération révèle que la Sec‐ tion de recherches (Sr) de Saint‐Louis est sur les traces d’une vaste mafia qui a opéré un braquage foncier sur
les emprises ferroviaires. En effet, depuis l’avènement, dans le courant de l’année 2020, de
la nouvelle société dite société nationale Les Chemins de fer du Sénégal, le constat a été fait
d’une situation d’occupation ir‐ régulière par plusieurs per‐ sonnes et de mise en location
par usage de la fausse qualités de propriétaires de plusieurs parties parcellisées du périmè‐ tre ferroviaire de la gare de Saint‐Louis ; Les mis en cause, qui ont mani‐ festement bénéficié de compli‐ cités, ont instauré une véritable anarchie à l’intérieur du périmè‐ tre ferroviaire, en s’y maintenant de façon irrégulière, tout en s’arrogeant frauduleusement la qualité de titulaire de droits immobiliers, pour ensuite céder ou louer des parcelles à d’autres personnes.
Ces dernières, également insouciantes de toute conformité à la loi, ont accentué la délinquance ainsi instaurée, de même que la gravite de la situation, violant ainsi toutes les normes de sécurité en vigueur. En effet, la situation à l’intérieur de ce périmètre est indescripti‐ ble, entre les occupants qui y ont installé des abris précaires et d’autres qui y sont implantés pour toutes sortes d’activités, y compris celles qui constituent
un véritable défi aux règles et normes de sécurité des per‐ sonnes, des biens et de la circulation des trains.
La situation ainsi créée est hautement et potentiellement por‐ teuse de dangers difficiles à
évaluer dans leur ampleur. C’est pour toutes ces raisons que la société nationale les Chemins de fer du Sénégal, agissant par le canal de son
directeur général, a porté plainte. Ce pour mettre un terme aux infractions et voies de fait caractérisées qui ont lieu à l’intérieur du périmètre ferroviaire, tout en lui permettant de faire valoir ses droits en vue de faire réparer son préjudice.
CMG, Libération