Bassirou Kébé, directeur général de la SN HLM et membre de la coordination nationale de Pastef (MONCAP), a pris la défense de l’action gouvernementale face aux critiques de l’opposition, en insistant sur son rôle de « garant des libertés et de promoteur de l’efficacité publique ».
Face aux récentes mobilisations de l’opposition, M. Kébé a adopté une posture de décrispation, refusant d’y voir un signe de faiblesse du pouvoir. Invité ce dimanche de l’émission « Point de vue » sur la RTS, il a affirmé que les manifestations sont désormais considérées comme « la règle, et non l’exception » pour l’octroi des autorisations.
Selon le cadre de Pastef, cette ouverture est une preuve de la « vitalité démocratique » du Sénégal et marque une rupture avec les pratiques du régime précédent, souvent accusé de restriction des libertés publiques.
Tout en saluant la liberté de contester, Bassirou Kébé a estimé que l’opposition est en panne de repères et sans argument solide », l’accusant d’être « déconnectée des réalités sociales ».
Il a par ailleurs, évoqué une opposition « de milliardaires capable de mobiliser, mais incapable de rallier la majorité silencieuse des Sénégalais ».
Pour M. Kébé, « le message est clair : la légitimité du régime s’ancre désormais dans la gouvernance et l’action publique, et non plus dans le rapport de force de la rue ».
Sur le front économique, Bassirou Kébé a articulé la défense du gouvernement autour de deux axes. Il a d’abord rappelé les « mesures d’urgence prises dès avril 2024, notamment, les subventions sur les produits de première nécessité et le paiement des dettes dues à la CMU, aux paysans et aux étudiants ».
Il a ensuite annoncé la prochaine mise en œuvre d’un plan de redressement à plus long terme. « L’objectif est de montrer un gouvernement capable à la fois de réagir rapidement aux préoccupations conjoncturelles (pouvoir d’achat) et de se doter d’une vision structurelle », a-t-il souligné.
Interrogé sur les récentes arrestations de journalistes, M. Kébé a rejeté toute accusation d’atteinte aux libertés de la presse. Il a établi une distinction entre la liberté d’expression et le respect de l’ordre public. « Lorsqu’un acte menace l’ordre public, la force publique agit », a-t-il soutenu.
Le DG de la SN HLM a toutefois tenu à minimiser la gravité des événements en précisant que « les journalistes concernés ont été libérés dès le lendemain ».
Pour lui, cela réaffirme la « normalité institutionnelle du Sénégal, où les forces de l’ordre agissent dans le cadre de la loi et non sous l’impulsion politique ».
« Nous n’avons pas besoin d’une manifestation pour savoir ce que les Sénégalais attendent », a-t-il lancé.

