Close Menu
DAKARMATINDAKARMATIN
  • Accueil
  • Actualités
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • International
  • Sport
  • Chroniques
  • People
Facebook X (Twitter) Instagram
Urgent
  • Communiqué du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique sur l’usage des pétards et engins explosifs.
  • Groupe La Poste : 268 salariés négocient « un départ volontaire » pour éviter des licenciements
  • Dialogue social et amélioration des conditions de travail : Dakar Dem Dikk signe son accord d’entreprise
  • Seconde loi de finances rectificative 2025 : les députés convoqués en plénière ce mardi
  • Sénégal-Bénin : « On fera tout pour gagner et rester à Tanger », assure Pape Thiaw
  • CAN 2025 : Sénégal–Bénin, Pape Thiaw entretient le suspense sur la composition
  • Abdoulaye Diouf Sarr, ex-ministre de la santé : « Je n’ai aucune inquiétude sur le dossier du Fonds Covid »
  • Campagne de commercialisation arachidière 2025 : producteurs asphyxiés, marché bloqué, État interpellé
  • Cheikh Anta Diop, 102 ans après : le combat pour la souveraineté africaine toujours vivant
  • Meurtre de «Guéléwar Venom» en France : un autre suspect arrêté à Dakar
  • Coup d’Etat en Guinée-Bissau : «Un engagement a été pris de rendre le pouvoir», selon Cheikh Niang
Facebook X (Twitter) Instagram
DAKARMATINDAKARMATIN
Bannière Dakar
  • Accueil
  • Actualités
  • Politique
  • Economie
  • Société
  • International
  • Sport
  • Chroniques
  • People
DAKARMATINDAKARMATIN
Home»A la Une»Au Sahel, la France poussée dehors
A la Une

Au Sahel, la France poussée dehors

By Dakar Matin4 février 2022Aucun commentaire
Facebook Twitter Pinterest LinkedIn WhatsApp Reddit Tumblr Email
Share
Facebook Twitter LinkedIn Pinterest Email

Au Mali et au Burkina Faso, le pourrissement de la situation sécuritaire a délégitimé les régimes d’Ibrahim Boubacar Keïta (récemment décédé, il avait été renversé en août 2020) et de Roch Marc Christian Kaboré (qui vient d’être renversé à son tour)

Au Mali et au Burkina Faso, le pourrissement de la situation sécuritaire a délégitimé les régimes d’Ibrahim Boubacar Keïta (récemment décédé, il avait été renversé en août 2020) et de Roch Marc Christian Kaboré (qui vient d’être renversé à son tour). Incapables de faire face à la poussée des groupes armés et à la multiplication des massacres malgré leurs appuis étrangers, ces régimes sont devenus impopulaires. Leur chute rend la politique française intenable.

LE TEMPS DES COLONELS

Le 14 novembre 2021, la tuerie d’Inata, dans le nord du Burkina Faso, quand au moins 50 gendarmes privés de ravitaillement ont été assassinés, a été la défaite de trop, celle qui a scellé le divorce entre les militaires et le président. Au Sahel, plus la situation sécuritaire se détériore, plus la tension entre autorités civiles et autorités militaires s’accroît et plus les militaires vont être tentés de prendre le pouvoir avec – et c’est une nouveauté de taille – l’assentiment de la rue. Il faut, en effet, se rappeler qu’en 2014 c’était la rue qui avait mis fin aux vingtsept ans de règne de Blaise Compaoré et qu’elle n’a pas bougé pour Roch Marc Christian Kaboré, écarté par un coup d’État pacifique en plein second mandat comme son homologue malien. Ces putschs acceptés, voire célébrés, sont le reflet de la désaffection populaire pour les régimes en place. Les élections n’ayant pas produit de gouvernements capables de résoudre les conflits, les coups d’État sont devenus au Sahel une méthode acceptable d’alternance pour la population – tant qu’ils sont pacifiques. Victime de l’effet domino, toute la bande sahélienne, de Khartoum à Conakry, bascule dans le « colonellisme » (tous les putschistes ont le grade de colonel).

Si au Tchad l’armée était de facto au pouvoir mais cachée derrière un très mince paravent civilo-démocratique, dans d’autres pays, elle fait son retour à la faveur de crises politiques (Guinée et Soudan) et de la crise sécuritaire régionale qui déstabilise une bonne partie du Sahel. Bien qu’il incarne à sa façon la revanche des cadets et la demande de renouvellement générationnel (en Guinée, au Mali et au Burkina Faso, tous les putschistes ont la quarantaine), le régime des colonels a peu de chance de résoudre la crise sécuritaire en cours, mais il pose un sérieux problème pour l’intervention militaire française au Sahel. L’opération Barkhane n’a déjà plus aucune légitimité populaire comme le montrent le suivi des réseaux sociaux, les manifestations antifrançaises dans les capitales de la région et la saga du convoi militaire à la fin de l’année passée. Bloqué par les manifestants au Burkina Faso, ce convoi qui se rendait au Mali a dû rebrousser chemin et une autre confrontation avec la foule au Niger a abouti à trois morts parmi les manifestants. Les manifestations profrançaises qui avaient célébré l’opération Serval en 2013 se sont transformées en manifestations antifrançaises avec Barkhane.

LA DÉLÉGITIMATION POLITIQUE DE LA PRÉSENCE FRANÇAISE

À cette perte de légitimité populaire de Barkhane, les putschs ajoutent la perte de légitimité politique. D’une part, l’engagement militaire français aux côtés des putschistes à lunettes noires va contredire la défense de la démocratie régulièrement invoquée par Paris et mettre une fois de plus le gouvernement français en porte-à-faux avec ses principes affichés. D’autre part, les putschistes de Ouagadougou risquent d’être tentés de suivre l’exemple de leurs homologues de Bamako qui remettent en cause la relation avec la France et entendent la remplacer par la Russie. En effet, les militaires burkinabé font face aux mêmes défis : une population en demande de sécurité, de très faibles capacités de combat, des divisions internes et une francophobie populaire. Dans ces circonstances, les putschistes burkinabé vont rechercher d’autres partenariats de sécurité (le groupe Wagner est en embuscade) et être tentés d’exploiter le capital politique que représente le rejet de l’intervention militaire française dans l’opinion publique locale. Et ce, d’autant plus que l’horizon est très nuageux.

LE PIRE EST à VENIR

Le Sahel étant entré dans la saison des putschs, un peu de prospective s’impose. À l’instar des pouvoirs civils, les juntes risquent de se révéler incapables d’inverser la dynamique régionale d’insécurité et d’agir sur la cause profonde de cette crise régionale : la mauvaise gouvernance et sa conséquence, le délitement silencieux des États. Les métastases maliennes ont gagné le nord du Burkina Faso et l’ouest du Niger et risquent de contaminer les pays côtiers (nord de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Togo, etc.) qui, inquiets de cette perspective, ont lancé l’Initiative d’Accra. L’appui de la Russie, et éventuellement d’autres acteurs étrangers, ne suffira pas à résoudre une guerre faite de multiples conflits sur un vaste territoire. Derrière la lutte pour la création d’un califat par les franchises locales d’AlQaïda et de l’État islamique, il y a une guerre civile qui ne dit pas son nom, des règlements de comptes intercommunautaires, des luttes de terroirs et même des guerres de trafiquants.

Par ailleurs, si la junte malienne et les mercenaires de Wagner infligeaient une défaite à l’État islamique dans le Grand Sahara ou au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, les djihadistes pourraient sans peine se délocaliser vers un pays plus faible. La rue étant versatile, si les juntes malienne et burkinabé n’améliorent pas la situation sécuritaire, elles seront rapidement discréditées et, à terme, elles feront le lit de l’islamisme populaire qui gagne déjà du terrain au Mali. Face aux condamnations diplomatiques, les régimes putschistes vont se solidariser et le front uni de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a imposé des sanctions au Mali, se fissure déjà. Suspendue de la Cédéao, la Guinée du colonel Doumbouya a déjà annoncé qu’elle n’appliquerait pas les sanctions de la Cédéao contre le Mali (frontière ouverte, mise en place d’un vol Bamako-Conakry, etc.).

Cette organisation régionale va être mise à rude épreuve par la multiplication des putschs. Enfin l’hostilité à l’intervention militaire française est loin d’être limitée au Mali. Le convoi militaire français a été bloqué par la population au Niger et au Burkina Faso  ; les syndicats nigériens demandent le départ des militaires français ; des drapeaux français ont été brûlés dans la capitale burkinabé à l’annonce du putsch et, même au Tchad considéré comme le meilleur allié de la France dans la région, l’hostilité populaire est forte. Outre leur ressentiment historique, les opinions publiques sahéliennes voient que, depuis plusieurs années, les «  succès tactiques  » de Barkhane se traduisent par plus d’insécurité, d’exactions et de déplacés.

A LA RECHERCHE D’UNE PORTE DE SORTIE

Pris entre la contagion putschiste, la menace islamiste et l’hostilité à sa diplomatie militaire, le gouvernement français a conçu une stratégie de sortie qui est aujourd’hui caduque. Elle reposait sur : la ré-opérationalisation de l’armée malienne avec laquelle le divorce est maintenant consommé ; une coalition militaire régionale (le G5 Sahel) créée en 2017 dont l’efficacité reste toujours à prouver ; l’européanisation de la formation et de l’appui aux armées sahéliennes (la mission EUTM et la task force Takuba) rejetée par la junte malienne. Actuellement, l’absence de stratégie de sortie et la paralysie de l’exécutif français en période électorale font planer des scénarios inquiétants : la montée en puissance des manifestations antifrançaises qui peuvent aboutir à des heurts, voire des bavures, impliquant les forces françaises ; des attaques répétées des groupes terroristes contre les militaires et intérêts français ; après le Mali, la remise en cause du partenariat sécuritaire avec le Burkina Faso et peut-être d’autres pays. Alors que le Mali qui est l’épicentre de la crise sécuritaire régionale sonne la fin de l’intervention militaire française, l’urgence n’est plus de reconfigurer Barkhane ou de définir des lignes rouges pour négocier avec les groupes armés islamistes, mais de sortir du bourbier sahélien avant d’être tout simplement mis à la porte.

Share. Facebook Twitter Pinterest LinkedIn Tumblr Telegram Email
Dakar Matin

Articles similaires

Groupe La Poste : 268 salariés négocient « un départ volontaire » pour éviter des licenciements

29 décembre 2025

Dialogue social et amélioration des conditions de travail : Dakar Dem Dikk signe son accord d’entreprise

29 décembre 2025

Sénégal-Bénin : « On fera tout pour gagner et rester à Tanger », assure Pape Thiaw

29 décembre 2025

CAN 2025 : Sénégal–Bénin, Pape Thiaw entretient le suspense sur la composition

29 décembre 2025

Abdoulaye Diouf Sarr, ex-ministre de la santé : « Je n’ai aucune inquiétude sur le dossier du Fonds Covid »

29 décembre 2025

Campagne de commercialisation arachidière 2025 : producteurs asphyxiés, marché bloqué, État interpellé

29 décembre 2025
Plus lus

Le Sénégal compte plus de 5 millions d’analphabètes

7 septembre 2020

«Promesses non tenues»: les localités de Pata et Médina Yoro Foulah en colère contre Macky

7 septembre 2020

Inondations et plan Orsec : Sonko et Cie redoutent un détournement de fonds par ‘’une mafia du pompage’’

7 septembre 2020

Nana Akufo-Addo, nouveau président de la Cedeao

7 septembre 2020

La Cédéao donne jusqu’au 15 septembre à la junte malienne pour désigner un président et un Premier ministre de transition civils

7 septembre 2020

Tivaouane : L’ancien maire El hadji Malick Diop placé sous mandat de dépôt

7 septembre 2020

Thierno Lo : «ces inondations ne sont pas imputables au président Sall »

7 septembre 2020

Inondations: Macky convoque une réunion d’urgence au Palais

8 septembre 2020

Guinée Bissau : La Cour suprême considère « non fondé » le recours de DSP.

8 septembre 2020

« Talatay Orange » : Y’en a marre remet ça ce mardi à 11h

8 septembre 2020

Aly Ngouille Ndiaye sur le déroulement du plan Orsec : «nous sommes dans une phase exceptionnelle, qui demande certes des efforts en matière de financement»

8 septembre 2020
Ne ratez pas!
Actualités

Communiqué du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique sur l’usage des pétards et engins explosifs.

By Dakar Matin29 décembre 2025

À l’occasion des festivités de fin d’année, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité…

Groupe La Poste : 268 salariés négocient « un départ volontaire » pour éviter des licenciements

29 décembre 2025

Dialogue social et amélioration des conditions de travail : Dakar Dem Dikk signe son accord d’entreprise

29 décembre 2025

Seconde loi de finances rectificative 2025 : les députés convoqués en plénière ce mardi

29 décembre 2025

Sénégal-Bénin : « On fera tout pour gagner et rester à Tanger », assure Pape Thiaw

29 décembre 2025

CAN 2025 : Sénégal–Bénin, Pape Thiaw entretient le suspense sur la composition

29 décembre 2025

Abdoulaye Diouf Sarr, ex-ministre de la santé : « Je n’ai aucune inquiétude sur le dossier du Fonds Covid »

29 décembre 2025
Suivez-nous
  • Facebook
  • Twitter
  • Instagram
  • YouTube
À propos de nous
À propos de nous

DakarMatin traite des principaux problèmes de notre temps sous un angle destiné aux spectateurs qui veulent en savoir plus sur le Sénégal en soulevant des sujets souvent ignorés par les médias grand public pour produire un contenu qui sort de l’ordinaire.
Ecrivez-nous: dakarmatin@gmail.com
Contact: (221) 33 825 25 17

Facebook X (Twitter) Pinterest YouTube WhatsApp
Derniers articles

Communiqué du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique sur l’usage des pétards et engins explosifs.

29 décembre 2025

Groupe La Poste : 268 salariés négocient « un départ volontaire » pour éviter des licenciements

29 décembre 2025

Dialogue social et amélioration des conditions de travail : Dakar Dem Dikk signe son accord d’entreprise

29 décembre 2025

Seconde loi de finances rectificative 2025 : les députés convoqués en plénière ce mardi

29 décembre 2025
Les articles populaires

Le Sénégal compte plus de 5 millions d’analphabètes

7 septembre 2020

«Promesses non tenues»: les localités de Pata et Médina Yoro Foulah en colère contre Macky

7 septembre 2020

Inondations et plan Orsec : Sonko et Cie redoutent un détournement de fonds par ‘’une mafia du pompage’’

7 septembre 2020

Nana Akufo-Addo, nouveau président de la Cedeao

7 septembre 2020
© 2025 DAKARMATIN
  • WEB RADIO
  • Web TV
  • Reportages
  • Scandales d’Etat
  • Chroniques
  • Religion
  • Culture
  • People
  • Contributions
  • Autour du Micro
  • Carte Blanche
  • Actualité des régions
  • Nouvelles Technologies

Type above and press Enter to search. Press Esc to cancel.