Une véritable opération de terreur est en cours au Sénégal où l’Etat tente, à tout prix de museler les partisans d’Ousmane Sonko, premier opposant du pays. En effet, depuis les accusations de viol sans aucun fondement qui le visent et qui semblent d’ailleurs relever d’une véritable cabale pour le faire tomber, l’Etat en profite pour semer la panique en traquant jusque dans leurs derniers retranchements tout soutien de l’opposant.
Ainsi, depuis une semaine, plusieurs sympathisants du parti ont été arrêtés. Une véritable purge est mise en place et aucun citoyen n’est désormais épargné. Les commandants de police qui refusent de participer à la mascarade jouent leur avenir professionnel. Les agents de la Sonatel (société de télécommunications sénégalaise) sont cueillis, tels des terroristes, pour avoir divulgué les données personnelles des autorités menacées par les fameux “Sonko Boys”, un groupe qui serait très actif sur internet et que l’Etat brandit comme la nouvelle menace à laquelle le pays fait face.
C’est très intéressant de se focaliser sur ces “Sonko Boys” qui, étrangement nous rappellent les “Proud Boys”, ce groupuscule nazi et racialiste qui a ouvertement soutenu la campagne de Donald Trump alors que ce dernier a pourtant, à plusieurs reprises, rejeté tout lien avec ces derniers.
Si aux Etats-Unis, le mouvement “Proud Boys” existe bel et bien, au Sénégal, les “Sonko Boys” semblent relever d’un fantasme dont se sert l’Etat pour verrouiller les réseaux sociaux, censurer les opinions divergentes, museler tous les opposants (non pas seulement celles et ceux qui soutiennent Sonko) et déclencher une véritable campagne de terreur dont le but final est de bâillonner les citoyens qui s’opposent au régime.
C’est triste de constater que l’Affaire Sonko qui ne se base sur absolument rien semble être une occasion en or qui permettra à l’Etat sénégalais de procéder à l’élimination d’un mouvement dont le leader n’a cessé, en tout cas ces dernières années, de mobiliser de plus en plus d’adhérents en raison de la pertinence de ses arguments mais aussi de son intrépidité à tenir tête à l’Etat à ses risques et périls.
Avec cette affaire, nous risquons malheureusement de vivre un “Patriot Act” à la Sénégalaise. Et dans ce chapitre, les partisans de Sonko et, in fine, toute l’opposition risque d’être considérée comme “la nouvelle terreur rouge” dont il faut se débarrasser au nom de la stabilité politico-sociale du pays.
Le scénario qui nous attend est le suivant : dans un futur proche, les réseaux sociaux seront verrouillés par un régime obnubilé par le pouvoir, l’opposition sera obligée de montrer patte blanche pour pouvoir exister et sur Facebook, tout groupe de soutien à Ousmane Sonko risque d’être bloqué sans qu’aucune explication ne soit fournie à ses administrateurs.
Il y a urgence à réagir. La Dictature n’est plus un fantasme au Sénégal. Elle est bien réelle.
Cheikh Dieng
Lecourrierdusoir.com.
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