Un rapport conjoint du groupement CECA et Enerteam, relayé par le journal Libération, a mis en évidence de graves anomalies dans la gestion financière de la société nationale des hydrocarbures, Petrosen.
Selon le document, un écart de 117,54 milliards de francs CFA a été relevé entre le surplus de financement accordé par l’État en 2021 et le montant effectivement reporté en 2022.
Les auditeurs pointent également des emprunts massifs, estimés à 885 millions de dollars, contractés auprès des compagnies BP, Kosmos et Woodside. Les intérêts liés à ces prêts auraient connu une hausse de 45,7 % entre 2022 et 2023, sans que la ventilation exacte entre les projets GTA (Greater Tortue Ahmeyim) et Sangomar ne soit précisée. De plus, les remboursements de capital ne seraient pas « explicitement détaillés » dans les états financiers de l’entreprise.
Le rapport souligne par ailleurs un manque de transparence concernant des financements octroyés aux filiales RGS et Petrosen EP, pour un montant total de 9,7 milliards de francs CFA, jugés insuffisamment documentés. Enfin, aucune trace n’aurait été retrouvée concernant un autre financement évalué à 45,9 milliards de francs CFA, censé être transféré de Petrosen Holding vers ses filiales SAR et Petrosen Trading & Services (TS).
Mandaw Mbengue