L’enquête concernant l’ancienne ministre de la Femme, Ndèye Saly Diop, initialement liée au rapport sur le Fonds Force Covid-19, prend une nouvelle tournure. Le dossier se concentre désormais sur « l’acquisition de deux climatiseurs », soulevant des questions sur la pertinence des poursuites.
Hier, mercredi, l’ancieenne ministre était convoquée par la Commission d’instruction près la Haute Cour de justice pour des confrontations. L’ancienne ministre s’est retrouvée face à l’ancien directeur de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) du ministère et au vendeur des climatiseurs.
Au cours de cette séance, l’ancienne ministre a affirmé n’avoir jamais rencontré le vendeur et n’avoir jamais réceptionné ces appareils. Le vendeur a confirmé n’avoir jamais vu la ministre auparavant et a indiqué qu’il avait déposé les deux climatiseurs à un endroit qu’il n’a pu identifier.
Ndèye Saly Diop a, par ailleurs, souligné que les climatiseurs mentionnés dans le dossier étaient de marque Hisense, alors qu’elle n’en possédait pas. Elle a précisé que les achats d’équipements qu’elle autorisait dans la rubrique « Aides et Secours », distincte des fonds Force Covid-19, étaient destinés à des structures publiques comme des mosquées ou des morgues, et jamais à des fins personnelles.
Le coût maximal estimé de ces appareils, quelle que soit la marque, serait de 600 000 à 800 000 francs CFA, selon « Les Echos ». Ce montant est inférieur au seuil d’un million de francs CFA généralement requis pour l’ouverture de poursuites pour détournement de deniers publics.
L’évolution de ce dossier intervient après les propos du Premier ministre Ousmane Sonko, qui avait critiqué l’attention portée à de petites sommes dans certaines affaires, contrastant avec d’autres dossiers impliquant des montants bien plus élevés.

