Nouveau rebondissement dans l’affaire de la gestion des fonds de riposte contre la Covid-19. La Cour suprême a rendu sa décision, jeudi 18 décembre 2025, en faveur de Mouhamadou Bamba Amar, ancien aide-comptable du ministère du Développement industriel, tandis que la demande de mise en liberté provisoire de l’ancienne Directrice de l’Administration générale et de l’Équipement (Dage) du même département a été rejetée.
Après plusieurs mois de bataille procédurale, Mouhamadou Bamba Amar s’apprête à recouvrer la liberté. La haute juridiction a confirmé l’octroi de la liberté provisoire qui lui avait déjà été accordée par le juge d’instruction puis par la chambre d’accusation en appel. Cette décision met fin à un long bras de fer avec le parquet général, qui avait introduit un pourvoi en cassation pour s’opposer à sa remise en liberté. Le rejet de ce pourvoi, intervenu jeudi, lève le dernier obstacle judiciaire à sa sortie de prison.
Pour rappel, l’ex-aide-comptable est poursuivi dans un dossier de présumées malversations financières portant sur un montant estimé à 930 millions de francs CFA. Les fonds en cause étaient destinés à la lutte contre la pandémie de Covid-19 au sein du ministère du Développement industriel. L’enquête s’inscrit dans le cadre de l’audit national des fonds Covid, visant à établir les responsabilités dans ce qui est présenté par les enquêteurs comme une gestion opaque des deniers publics.
Si la situation judiciaire de Mouhamadou Bamba Amar connaît une évolution favorable, rapporte le quotidien Libération, il n’en est pas de même pour sa co-inculpée. Ndèye Aminata Loum Ndiaye, ancienne Dage du ministère, a vu sa demande de liberté rejetée le même jour par la justice. Elle demeure ainsi en détention, la juridiction ayant estimé que les conditions d’une mise en liberté provisoire n’étaient pas réunies à ce stade de la procédure.

