Les SĂ©nĂ©galais doivent se prĂ©parer Ă un avenir trĂšs difficile. En effet, lâancien Premier ministre Abdoul Mbaye affirme que lâannĂ©e prochaine sera trĂšs dure. A lâen croire, les recettes ont Ă©tĂ© amoindries, les dĂ©penses augmentĂ©es Ă cause des institutions comme la Cese, le Hcct. «Ce qui coĂ»tera cher la bourse du SĂ©nĂ©galais lambda», prĂ©dit-il. Le fondateur de lâAlliance pour la citoyennetĂ© et le travail (Act) a fait cette projection alarmiste samedi dernier, lors dâune visite aux pĂȘcheurs de Yoff NdĂ©natte, dans le cadre des rencontres citoyennes de son parti.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Abdoul Mbaye a profitĂ© de lâoccasion pour dĂ©mentir le gouvernement qui estime que les espĂšces concernĂ©es par les accords de pĂȘche entre le SĂ©nĂ©gal et lâUnion europĂ©enne nâintĂ©ressent pas les pĂȘcheurs sĂ©nĂ©galais. «Ce nâest pas exact. Ils pĂȘchent le thon. Ils en ont besoin», dit-il au sortir dâun entretien avec les pĂȘcheurs sur la plage de Yoff. Sa visite sâinscrivait dans le cadre de la prĂ©sentation du programme de son parti pour lâartisanat. Le thon fait partie des espĂšces que les pĂȘcheurs capturent. «On ne voit plus le thon», dĂ©plorent les pĂȘcheurs. Qui ont Ă©grenĂ© une longue liste de problĂšmes crĂ©Ă©s par les accords de pĂȘche et les licences octroyĂ©s Ă des navires Ă©trangers.
Lâancien Premier ministre met Ă lâindex la concurrence dĂ©loyale des bateaux asiatiques et europĂ©ens dont sont victimes les pĂȘcheurs. «Ils ont plus de moyens, de plus grands filets, peuvent pĂȘcher la nuit, leurs bateaux sont de plus grande capacitĂ©. Ils viennent pĂȘcher dans les eaux du SĂ©nĂ©gal qui, en retour, ne peut pas faire de mĂȘme. Cela devait ĂȘtre rĂ©ciproque», soutient Abdoul Mbaye qui plaide, pour faire face Ă cette concurrence dĂ©loyale, des alternatives telles que lâindustrialisation en invitant les pĂȘcheurs Ă sâorganiser en coopĂ©ratives pour mieux faire entendre leur voix. «Avec la transformation, ils gagnent dix fois plus, ils ont de la plus-value», explique Abdoul Mbaye qui invite par ailleurs les pĂȘcheurs Ă trouver des solutions Ă la raretĂ© des ressources en dĂ©veloppant la pisciculture. Les pĂȘcheurs mettent Ă lâindex les accords de pĂȘche comme Ă©tant Ă lâorigine de leur mal. Ce qui fait dire Ă Abdoul Mbaye : «Ils souffrent Ă cause des accords de pĂȘche, de la concurrence dĂ©loyale des navires de pĂȘche, parce quâils nâont pas les mĂȘmes moyens. Il faut arrĂȘter dâaccorder des licences de pĂȘche. Aucun accord ne doit ĂȘtre au-dessus de lâintĂ©rĂȘt national». La pĂȘche fait partie des premiers secteurs pourvoyeur dâemploi au SĂ©nĂ©gal. Abdoul Mbaye promet que les dolĂ©ances seront mises dans le programme. Il leur a en outre persuadĂ© que lâĂ©migration nâest pas la solution.
Emile DASYLVA