Lors de son discours prononcé à Diongol, un village du département de Bignona, l’évêque Jean-Baptiste Valter Manga a souligné l’importance de l’unité et de la solidarité entre tous les acteurs de la région pour parvenir à une paix durable en Casamance. Il a insisté sur la nécessité de surmonter les divisions passées et de promouvoir un dialogue inclusif entre les différentes parties prenantes. L’évêque a également appelé à l’engagement des autorités locales et nationales, ainsi que des anciens combattants, afin de créer un climat de confiance et de réconciliation propice au développement et à la stabilité de la région.
Dans son homélie, Mgr Jean-Baptiste Valter Manga a également exhorté les habitants de la Casamance à cultiver l’amour et le respect mutuel, en soulignant que la paix ne peut être bâtie que sur la solidarité entre tous. Il a appelé chacun à prendre conscience de la souffrance engendrée par les conflits et à faire preuve de compassion envers ceux qui ont perdu des proches. L’évêque a insisté sur le rôle crucial des leaders communautaires et des autorités dans la réconciliation, soulignant que seule une action collective, fondée sur le pardon et la compréhension, permettra de guérir les blessures profondes laissées par les années de violence.
Diongol, un village longtemps marqué par les souffrances du conflit, a ainsi symbolisé cette année l’espoir d’une Casamance réconciliée. Le choix de ce lieu pour célébrer la Journée internationale de la paix revêt une signification particulière, car il témoigne de la volonté de la communauté catholique de porter un message d’unité et de guérison dans une région encore en quête de paix. La célébration, qui a rassemblé des habitants de la région et des autorités locales, a offert un moment de réflexion collective sur les défis à surmonter pour construire un avenir paisible, loin des divisions du passé.
L’évêque du diocèse de Ziguinchor a rappelé à chacun l’importance fondamentale du pardon, soulignant que la véritable paix ne peut naître que dans le respect de la dignité humaine. « La vie humaine est sacrée », a-t-il insisté, appelant à la réconciliation et à la reconstruction d’une Casamance où chaque acte de violence cède la place à la solidarité, à l’amour et à la fraternité. La paix durable, a-t-il conclu, commence par la capacité à pardonner et à chérir la vie de l’autre.
ADJA MARIAMA DIARRA
